L'hôtel, Le Maisha, appartient à une ancienne maîtresse d'Omar Bongo, devenue opposante politique et qui est mère d'Onaida Maisha Bongo, née d'une union avec le défunt président gabonais.
Sa fille, Onaida Maisha Bongo, est engagée dans une bataille judiciaire autour de l'acte de naissance présumé faux de l'actuel chef de l’État gabonais, Ali Bongo.
Chantal Myboto, la propriétaire, est elle-même la fille de l'opposant Zacharie Myboto, président du principal parti de l'opposition, l'Union nationale. Pour elle, cette mise sous scellé n'est rien d'autre qu'un règlement de compte politique.
"La mise sous scellés de l’hôtel est motivée par des raisons politiques... C'est de la pression politique", déclare-t-elle en dénonçant l’acharnement dont elle est l’objet de la part du pouvoir gabonais.
"Le redressement fiscal n'a rien de politique, a réagi pour sa part le ministre de l'économie", le ministre de l’économie, Régis Immongault.
Lundi, les agents de la direction générale des impôts ont placé sous scellé cette résidence hôtelière située dans le quartier huppé de Libreville. Sa patronne a reçu les journalistes devant son établissement désormais barricadés.
Onaida Maisha Bongo, la fille de Chantal Myboto et d’Omar Bongo, a porté plainte pour "faux et usage de faux", en France, contre l'acte de naissance de son demi-frère, l'actuel chef de l’État, Ali Bongo. Mais la plainte a été classée sans suite.Une semaine plus tôt, l'opposante Myboto a lancé un défi à Ali Bongo de prouver publiquement qu'il est bien le fils d'Omar Bongo.
La polémique autour de l'état civil d'Ali Bongo, accusé d’être un enfant adoptif né au Nigeria, s'est étalée depuis un an dans la presse gabonaise.
La présidence a régulièrement démenti ces assertions et porté l'affaire en justice.