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Forte progression de la corruption en Bulgarie (étude)


Une manifestation pour l'Interdiction des essais de gaz de schiste par fracturation hydraulique, à Sofia, en Bulgarie, le 14 Janvier 2012.
Une manifestation pour l'Interdiction des essais de gaz de schiste par fracturation hydraulique, à Sofia, en Bulgarie, le 14 Janvier 2012.

Le pays le plus pauvre de l'Union européenne est aussi le plus corrompu, et la situation continue de se détériorer, selon un rapport du CSD publié lundi.

"Les institutions publiques clef ont été captées par des intérêts privés", observe le Centre pour l'étude de la démocratie (CSD), un groupe de réflexion ayant son siège à Sofia, dans son onzième rapport consacré au sujet.

Cette "privatisation généralisée de la gouvernance" par un petit nombre d'intérêts privés est devenue "systémique" au fil des ans et affecte un nombre croissant de secteurs, selon le rapport : marchés publics, système fiscal, médias, système législatif et de contrôle des institutions dont les réformes sont bloquées.

Pire, alors qu'une légère amélioration était perceptible jusqu'en 2011, les indices de "résistance à la corruption se sont détériorés pour retrouver en 2015 des niveaux comparables à 1999", selon le groupe de réflexion.

Un Bulgare sur cinq a reconnu avoir payé un pot-de-vin l'an dernier, soit la proportion la plus importante depuis 1999, première année de publication du rapport du CSD sur la corruption.

Le groupe plaide pour que la Bulgarie adopte en priorité un nouveau mécanisme de contrôle des institutions et mette en place un parquet anticorruption indépendant, deux mesures également réclamées par les institutions européennes.

Depuis l'adhésion à l'UE en 2007 de la Bulgarie et de la Roumanie, leurs progrès en matière de lutte contre la corruption sont évalués par la Commission européenne dans le cadre d'un mécanisme dédié. Le dernier rapport en la matière était extrêmement sévère pour la Bulgarie.

La ministre de l'Intérieur Roumiana Batchvarova a réagi au rapport du CSD en admettant que "l'environnement de la corruption dans le pays se développe plus rapidement que la capacité des institutions publiques à la contrer".

La Premier ministre adjoint Meglena Kuneva a assuré qu'un projet de loi anticorruption annoncé de longue date allait être présenté prochainement au Parlement.

Avec Afp

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