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Enquête judiciaire sur deux mercenaires français présumés en Centrafrique


Recueillement devant les cercueils des victimes de l'attaque de l'église Fatima à Bangui, le 7 mai 2018. (VOA/Freeman Sipila)
Recueillement devant les cercueils des victimes de l'attaque de l'église Fatima à Bangui, le 7 mai 2018. (VOA/Freeman Sipila)

Une enquête judiciaire a été ouverte en Centrafrique à l'encontre de deux mercenaires français présumés, accusés d'avoir aidé un chef de milice de Bangui, selon un communiqué du procureur général centrafricain.

L'enquête concerne "l'attaque terroriste" du 1er mai visant une église à Bangui, Notre Dame de Fatima, selon le communiqué du procureur, Eric Didier Tambo. La fusillade dans l'église avait fait 26 morts, dont un prêtre.

Selon M. Tambo, cette fusillade est une "attaque terroriste" perpétrée par les hommes de Nimery Matar Djamous, alias Force, chef de la principale milice contrôlant le quartier du PK5 à Bangui, qui abrite la majorité des musulmans de la capitale centrafricaine.

Une version contestée par plusieurs témoignages affirmant que les miliciens du PK5 n'ont pas visé l'église en tant que telle, mais des forces de l'ordre qui s'étaient réfugiées à l’intérieur au cours d'une fusillade.

Le procureur précise que Force fait déjà l'objet d'un mandat d'arrêt et annonce que des mandats d'arrêt internationaux allaient être lancés contre deux Français accusés d'avoir "aidé, facilité et instruit Djamous dans des actes de terrorisme" visant l'église Fatima".

>> Lire aussi : Hommage aux victimes de l'attaque du 1er mai à Bangui

Ces Français, Christophe Raineteau, alias Alpha, et Bernard Cousin, sont poursuivis pour les mêmes chefs d'accusations que Force, à savoir "acte de terrorisme, assassinats, rébellion, incitation à la haine".

"Des commissions rogatoires internationales seront adressées aux autorités judiciaires des pays dans lesquelles résident les présumés criminels" ajoute le communiqué, sans préciser quels étaient ces pays.

>> Lire aussi : Les ONG tirent "la sonnette d'alarme" sur la situation à Bangui

Le procureur affirme que la justice détient des "preuves accablantes (documents, photos, enregistrements sonores)" contre les deux hommes.

Contacté par l'AFP, Force a affirmé n'avoir jamais traité avec des mercenaires français.

Avec AFP

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