Le second tour de la présidentielle égyptienne les 16 et 17 juin opposera Mohammed Morsi, le candidat des Frères musulmans, à Ahmed Shafiq, l'ancien Premier ministre de Hosni Mubarak, a confirmé lundi la commission électorale, en ajoutant que la participation au premier tour avait été de 46%.
Le nationaliste arabe Hamdeen Sabbahi arrive en troisième position. Viennent ensuite l'islamiste modéré Abdel Moneim Aboul Foutouh et l'ex-ministre des Affaires étrangères et ancien Secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa.
Pendant la campagne, Morsi a prononcé des discours enflammés et a promis que sa présidence serait fondée sur l'islam, mais qu’elle ne serait pas une théocratie.
Shafiq était le dernier premier ministre de Moubarak avant qu'il ne perde le pouvoir face aux protestations pro-démocratie de l'an dernier. L'ancien commandant de la Force aérienne avait été nommé Premier ministre par Moubarak dans l'espoir d'apaiser la révolte populaire.
Mais à cause de cette connexion, il est considéré avec une certaine suspicion par les militants impliqués dans le mouvement de 2011 et sa candidature a polarisé l’électorat égyptien.
L'ex Premier ministre a fait campagne sur le thème du retour à la stabilité, cher à de nombreux Égyptiens après 15 mois d'une transition tumultueuse.
Si Ahmed Shafiq arrivait à remporter la présidence, cela marquerait un tournant décisif par rapport aux élections législatives d’il y a six mois lorsque plus de 70 pour cent des électeurs égyptiens ont voté pour les partis islamistes.