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Douze médias tchadiens suspendus


Titres de journaux dans un kiosque à journaux à Khartoum, au Soudan, le 10 novembre 2012. REUTERS/Mohamed Nureldin Abdallah
Titres de journaux dans un kiosque à journaux à Khartoum, au Soudan, le 10 novembre 2012. REUTERS/Mohamed Nureldin Abdallah

La Haute autorité des médias audiovisuels (Hama) du Tchad a suspendu pour trois mois la parution de douze journaux "pour défaut de mise en conformité à la loi", selon un arrêté rendu public lundi.

L'autorité met en avant une loi datant de 2018, qui exige que "tout organe ou périodique doit avoir un directeur de publication et un rédacteur en chef tous deux formés en journalisme avec un niveau Bac+3 au moins", et assure dans son arrêté que les publications doivent se mettre aux normes "durant les trois mois de suspension. Passé ce delai et en cas de statu quo, des sanctions plus rigoureuses seront envisagées".

"C'est une honte", s'est insurgé le Président de la Ligue Tchadienne des Droits de l'homme (LTDH) Max Laoungar, interrogé par l'AFP. "La Hama doit relever ses mesures rapidement et leur donner un delai raisonnable pour que ces journaux puissent se confirmer à la nouvelle loi", a-t-il demandé, ajoutant que la mesure, "inadmissible", "fait de notre pays, un pays sans droit".

Cinq hebdomadaires francophones, le Haut Parleur, le Baromètre, la Suggestion, le Potentiel et Lalakoum, ainsi que sept journaux arabophones, Tchad Al yam, Alnada, Chaba Tchad, Al Khabar, Al Ayam, Al Haya et Atihad sont concernés.

Depuis la libéralisation de l'espace médiatique en 1990, le nombre de titres de presse s'est multiplié au Tchad, avec une quarantaine de titres de presse, une soixantaine de radios privées et associatives et cinq chaînes de télévision.

Mais des ONG internationales de défense des Droits humains et de la liberté d'expression critiquent régulièrement les abus du régime du président Idriss Déby Itno, arrivé au pouvoir par les armes en 1990.

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