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Douze arrestations suite à une opération anticorruption à Madrid


Un policier espagnol monte la garde devant le parlement, à Madrid, Espagne, le 16 juillet 2016.
Un policier espagnol monte la garde devant le parlement, à Madrid, Espagne, le 16 juillet 2016.

Un juge d'instruction de Madrid a ordonné mercredi douze arrestations dans le cadre d'une enquête pour des malversations de fonds publics au niveau de la région, dirigée par les conservateurs au pouvoir.

Une chambre d'instruction de l'Audience nationale, juridiction spécialisée notamment dans les affaires politiques et financières, "dirige une opération menée par l'unité centrale opérationnelle de la garde civile, qui a débouché sur douze arrestations pour le moment", a déclaré le porte-parole dans un texte transmis à l'AFP.

L'enquête porte sur des malversations autour d'une entreprise publique de gestion des eaux de la région de Madrid, le Canal d'Isabel II.

Elle concerne "des opérations menées dans le but de dévier des fonds publics à des fins personnelles", durant le précédent mandat régional, selon l'Audience nationale.

L'ancien président conservateur de la région Ignacio Gonzalez (2012-2015) figure parmi les personnes interpellées, a confirmé son parti dans un communiqué.

Le Parti populaire (PP) a dans la foulée décidé de suspendre l'affiliation de M. Gonzalez.

Les juges en charge du dossier ont aussi ordonné une série d'auditions de personnalités comme témoins, notamment celle de la présidente de région à Madrid, la conservatrice Cristina Cifuentes.

Ces arrestations se produisent au lendemain de l'annonce que le président du gouvernement conservateur Mariano Rajoy sera entendu comme témoin dans le procès sur le réseau de corruption "Gurtel", qui aurait offert des pots-de-vin et des cadeaux à des élus en échange de contrats publics.

Le PP, présidé par M. Rajoy, a été particulièrement touché ces dernières années par les affaires de corruption, notamment dans les régions où il régnait sans partage, comme celle de Madrid qu'il dirige depuis 1995.

Le parti pouvait y distribuer les contrats à sa guise, dans certains cas en échange de commissions qui auraient pu servir à le financer ou à enrichir certains de ses élus.

Mais le PP n'est pas le seul concerné par ces affaires qui ont scandalisé les Espagnols: le Parti socialiste est également touché de même que des syndicats et même un beau-frère du roi condamné en février à six ans de prison pour des détournements de fonds publics.

Avec AFP

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