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Deux Tibétains mettent feu à leurs corps (ONG, média)


Tibet Immolation
Tibet Immolation

Deux Tibétains -- un moine en Chine et un adolescent en Inde -- ont mis feu à leurs corps en signe de protestation contre l'emprise de Pékin sur la région himalayenne, selon une ONG et Radio Free Asia.

Kalsang Wangdu s'est immolé lundi devant son monastère dans une zone tibétaine de la province du Sichuan (sud-ouest), a annoncé Radio Free Asia (RFA), financée par le gouvernement américain.

L'ONG Free Tibet, basée à Londres, a confirmé sa mort.

Le geste désespéré du moine était le premier du genre en Chine en 2016, et porte le nombre total des Tibétains qui ont tenté ou réussi leur immolation par le feu dans le pays à 144, selon RFA.

Tandis qu'il brûlait, le moine "a appelé à la complète indépendance du Tibet", selon une source anonyme citée par la radio.

La police du comté de Xinlong, où les faits ont eu lieu, n'a pas pu être jointe mercredi pour commenter l'incident.

Lundi également, Dorje Tsering, un garçon de 16 ans, a tenté de s'immoler par le feu dans la ville indienne de Dehradun (nord), selon RFA et Free Tibet.

Malgré des brûlures sur 95% de son corps, il a survécu à ses blessures et été hospitalisé à Delhi.

"J'étais profondément déterminé à faire quelque chose pour le Tibet depuis mon enfance", a-t-il déclaré dans une vidéo le présentant sur son lit d'hôpital, ses propos étant traduits par Free Tibet.

"Je pensais qu'il n'y avait rien d'autre à faire que de m'immoler par le feu, parce qu'une immolation par le feu permet de choquer les gens", a poursuivi l'adolescent, visage enflé et contraint de s'exprimer à travers un masque à oxygène.

Il s'agit du huitième Tibétain à mener une telle action à l'extérieur de la Chine, selon Free Tibet.

Pékin déclare que son armée a procédé à la "libération pacifique" du Tibet en 1951 après la guerre civile chinoise, et souligne avoir apporté le développement économique à la région et la liberté aux anciens serfs autrefois soumis au clergé.

Mais de nombreux Tibétains accusent le gouvernement central de répression religieuse et culturelle, dénonçant la mainmise des autorités chinoises sur les ressources naturelles locales.

Avec AFP

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