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Début de la présidentielle en Guinée-Bissau avec le vote anticipé des militaires


Les membres du personnel électoral comptent les bulletins de vote lors du dépouillement, lors des élections générales à Bissau, en Guinée-Bissau, le 18 mai 2014.
Les membres du personnel électoral comptent les bulletins de vote lors du dépouillement, lors des élections générales à Bissau, en Guinée-Bissau, le 18 mai 2014.

Les membres des forces armées et de sécurité bissau-guinéennes ont donné jeudi le coup d'envoi de l'élection présidentielle en votant dans le calme, trois jours avant le reste des électeurs de ce pays instable d'Afrique de l'Ouest, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Des soldats et des policiers en uniforme faisaient la queue pour se rendre dans les isoloirs installés dans la cour de la Commission nationale électorale (CNE), qui concentre les trois centres de vote de la capitale Bissau, placée sous surveillance policière.

Plus de 6.000 membres des forces de défense et de sécurité étaient appelés aux urnes à Bissau et en province, dont 1.500 soldats rien que dans la capitale, selon la CNE. Leurs votes devaient être comptabilisés dès jeudi, mais les résultats seront publiés après le scrutin général de dimanche.

Près de 700.000 électeurs sont appelés aux urnes de 07H00 à 17H00 (GMT et locales) dans ce pays pauvre de quelque 1,8 million d'habitants. Les premières tendances sont attendues en début de semaine et les résultats officiels provisoires le 27 novembre. Un second tour est hautement probable. La date du 29 décembre a été retenue.

Les électeurs doivent départager 12 candidats --tous des hommes--, dont les favoris sont des acteurs des crises politiques qui ont ébranlé l'ancienne colonie portugaise ces dernières années.

Il s'agit notamment du président sortant, José Mario Vaz, de son ancien Premier ministre Domingos Simoes Pereira, chef de l'historique Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), formation dominante au parlement, d'un autre ancien Premier ministre, Carlos Gomes Junior, chassé par un putsch en 2012 alors qu'il était favori de la présidentielle, ou encore de Nuno Nabiam, à la tête d'une dissidence du PAIGC.

La Guinée-Bissau a connu depuis son indépendance en 1974 quatre coups d'Etat et une kyrielle de tentatives de putschs, d'assassinats politiques et de chutes de gouvernement.

Cette instabilité, la pauvreté du pays et sa situation géographique ont favorisé l'implantation de cartels de la drogue, qui ont fait de la Guinée-Bissau une plaque tournante des trafics entre l'Amérique du Sud et l'Europe avec la complicité de membres des élites politiques et militaires locales.

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