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RDC

Au moins 19 miliciens tués au Kasaï par les forces de sécurité


Le village de Kamako à la frontière angolaise le 12 octobre 2018.
Le village de Kamako à la frontière angolaise le 12 octobre 2018.

Au moins dix-neuf miliciens Kamuina Nsapu ont été tués par les forces de sécurité congolaise dimanche à Kamako, un village du Kasaï, dans le centre de la République démocratique du Congo, après plusieurs semaine d'accalmie, a-t-on appris lundi de sources hospitalière et policière.

Les forces de sécurité ont ouvert le feu sur un groupe des miliciens qui refusaient de libérer un civil enlevé dans un marché. "Une dizaine des miliciens sont tombés sur place et les autres se sont enfuis", a déclaré à l'AFP le capitaine Franck Mbuta, commandant de la police de Kamako (Kasaï).

Sur place, "nous avons vu dix-neuf corps" et récupéré "14 blessés graves. Nous craignons un bilan plus lourd", a indiqué un responsable de l'hôpital de Kamako.

Kamako est une localité située à 150 Km au sud de Tshikapa, chef-lieu de la province du Kasaï.

Un total de 318 miliciens y étaient regroupés depuis jeudi, après avoir déposé les armes. Mais ils n'étaient pris en charge par personne, selon des habitants.

L'incident est intervenu dimanche, après que des miliciens ont tenté de collecter de force de la nourriture et de l'argent auprès des vendeurs du marché de Kamako. Face à la résistance de certains vendeur, ils ont enlevé le président de la communauté tetela (tribu du Kasaï)et l'ont transporté dans leur foyer initiatique, a expliqué le capitaine Mbuta.

Après cette incident, "d'autres miliciens Kamuina Nsapu ont regagné la brousse et promettent de venger leurs frères. Mais pour l'instant la situation est calme", a affirmé un prêtre catholique, l'abbé Gabriel Famba.

Depuis l'arrivée au pouvoir du président Félix Tshisekedi (un Luba, originaire du Kasaï), des centaines de miliciens Kamuina Nsapu déposent progressivement des armes.

Les Kamuina Nsapu sont des membres d'une secte mystico-politique qui a pris les armes après la mort de leur chef coutumier tué le 12 août 2016 par les forces de sécurité congolaise. Les violences entre les rebelles et les forces régulières ont fait au moins 3.000 morts, et plus d'un million de déplacés, selon l'ONU.

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