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Un demandeur d'asile irakien déclaré coupable de l'attentat du métro londonien


Des policiers déployés sur la plateforme de la station de métro Parsons Green dans l'ouest de Londres après un attentat, le 15 septembre 2017.
Des policiers déployés sur la plateforme de la station de métro Parsons Green dans l'ouest de Londres après un attentat, le 15 septembre 2017.

L'auteur de l'attentat de la station de métro londonienne de Parsons Green, Ahmed Hassan, 18 ans, a été déclaré coupable de tentative de meurtre par la cour criminelle de l'Old Bailey, à Londres.

Sa peine sera prononcée ultérieurement. A l'énoncé du verdict, le jeune homme est resté sans réaction, la tête basse sur son siège.

Le 15 septembre 2017, une bombe artisanale avait partiellement explosé dans une rame de métro à la station Parsons Green, faisant 30 blessés. Cette attaque, revendiquée par l'organisation jihadiste Etat islamique, était la cinquième à frapper le Royaume-Uni en six mois.

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Hassan "avait fabriqué cette bombe artisanale dans le but de tuer sans discrimination le plus grand nombre de personnes possible", a commenté après le verdict la représentante du parquet, Sue Hemming.

"Ce n'est qu'une question de chance si l'appareil n'a pas fonctionné comme il l'avait prévu", a-t-elle ajouté.

L'engin artisanal, qui a explosé en pleine heure de pointe le matin, contenait des clous, des boulons et des couteaux, ainsi que plusieurs centaines de grammes de TATP (tripéroxyde de triacétone), un explosif instable prisé des jihadistes.

Pendant le procès, des témoins et victimes de l'attentat avaient décrit un métro ravagé par les flammes. "Je me suis retrouvé par terre. Les flammes étaient partout. C'était une chaleur intense. J'ai cru avoir perdu mes oreilles. Je pensais avoir la tête en feu", a déclaré l'un d'eux, Stephen Nash.

Le jeune Irakien avait été arrêté au lendemain de l'attaque, à Douvres (sud-est de l'Angleterre), un point de transit vers l'autre rive de la Manche.

'Des leçons à tirer'

Le jeune homme, qui avait plaidé non coupable, a affirmé avoir agi par désoeuvrement, pour attirer l'attention. Alors qu'il avait déclaré aux services de l'immigration avoir été recruté par l'EI et "entraîné à tuer", il est revenu sur ces déclarations lors du procès, assurant avoir menti.

"J'aimerais pouvoir remonter le temps et tout arrêter", a-t-il dit aux jurés.

Mais selon l'accusation, son attentat était "un acte de colère et de haine destiné à tuer et détruire".

Hassan était arrivé au Royaume-Uni en octobre 2015 en franchissant le tunnel sous la Manche à bord d'un camion, sans pièce d'identité, et avait demandé l'asile en janvier 2016.

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Le jeune homme vivait dans une famille d'accueil à Sunbury, dans le Surrey (sud-ouest de Londres), et étudiait le journalisme à l'université Brooklands. En juin 2017, il avait été nommé étudiant de l'année et avait gagné une récompense de 20 livres, avec laquelle il aurait acheté le principal composant de la bombe.

Selon le secrétaire d'Etat à la Sécurité Ben Wallace, son parcours "constitue un sombre rappel des conséquences dévastatrices de la radicalisation".

"Il est clair qu'il y a des leçons à tirer dans ce dossier", a-t-il estimé en indiquant qu'une enquête avait été menée pour déterminer comment Ahmed Hassan, qui avait notamment été en contact avec des travailleurs sociaux, avait pu passer entre les mailles du filet.

Avec AFP

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