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Amnesty dénonce la condamnation à mort d'une reine de beauté au Kenya


Les portes d'une prison en Californie, le 29 décembre 2015.
Les portes d'une prison en Californie, le 29 décembre 2015.

La branche kényane d'Amnesty International a dénoncé vendredi la condamnation à mort d'une jeune femme pour le meurtre en 2015 de son petit-ami, dans un pays où aucune exécution n'a été pratiquée depuis trente ans.

Élue reine de beauté en prison, Ruth Kamande, aujourd'hui âgée de 24 ans, a été reconnue coupable du décès de son compagnon en mai et s'est vue condamnée à la peine de mort jeudi.

"Nous sommes préoccupés de voir que le Kenya continue de recourir à ce mode de punition cruel, inhumain et d'un autre temps", a dénoncé dans un communiqué Irungu Houghton, directeur exécutif d'Amnesty International au Kenya.

"Cette sentence est un revirement à la pratique judiciaire au Kenya, où les peines de mort sont commuées en peines de prison", a ajouté l'ONG, souhaitant que la jeune femme bénéficie de cette commutation.

La peine de mort continue d'être prononcée au Kenya mais elle n'a pas été appliquée depuis 1987. En octobre 2016, le président Uhuru Kenyatta avait commué en prison à vie les condamnations à mort de quelque 2 700 prisonniers.

En 2015, Ruth Kamande, alors âgée de 21 ans, avait poignardé 25 fois son petit-ami Farid Mohamed à la suite d'une dispute, dans leur maison de Buru-Buru, à l'est de la capitale.

>> Lire aussi : L'Afrique "prochain continent abolitionniste" de la peine de mort

Emprisonnée depuis cette date à la prison pour femmes de Lang'ata, à Nairobi, la jeune femme y a été élue reine de beauté.

Lors de l'énoncé de la sentence, la juge Jessie Lesiit a estimé que Ruth Kamande n'avait témoigné d'aucun remord au cours du procès.

L'avocate de la jeune femme, qui avait demandé la clémence de la cour en soulignant que l'accusée venait d'être reçue à l'université, a annoncé qu'elle ferait appel du jugement.

Avec AFP

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