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Allemagne/Collision ferroviaire : Erreur humaine ou problème technique ?


Une vue aérienne du site où s’est produit l’accident ferroviaire près de Bad Aibling, dans le sud de l'Allemagne, le 9 février 2016.
Une vue aérienne du site où s’est produit l’accident ferroviaire près de Bad Aibling, dans le sud de l'Allemagne, le 9 février 2016.

La police allemande tentait mercredi d’élucider le mystère qui entoure l’accident entre deux trains la veille, dont le bilan a fait état de 10 personnes tuées.

La police allemande cherchait mercredi à déterminer si la collision de deux trains qui a fait 10 morts la veille en Bavière avait été provoquée par une "erreur humaine" évoquée par la presse ou par un problème technique.

Le ministre des Transports, Alexander Dobrindt, a souligné qu'il n'y avait pas à l'heure actuelle d'indices permettant de déterminer s'il s'agissait d'un problème technique ou d'une erreur dans le maniement des signaux qui aurait provoqué le choc frontal entre deux trains.

"L'analyse montre qu'il n'y a pas eu de problème technique sur le parcours et que le maniement des signaux par le conducteur a été correct", a-t-il assuré lors d'une conférence de presse.

"Cela ne dit pas encore ce qu'il ressortira à la fin de l'examen" des boîtes noires, a-t-il ajouté, précisant qu'il fallait attendre que les trois boîtes noires aient été exploitées pour tirer des conclusions définitives.

Deux d'entre elles ont déjà été retrouvées après l'accident et les enquêteurs sont toujours à la recherche de la troisième.

"Sans les informations de cette (troisième) boîte noire, il est impossible d'avoir une analyse complète", a-t-il insisté.

"Les fonctionnaires chargés de l'enquête s'intéressent à toutes les hypothèses (...) grâce à l'exploitation des boîtes noires, en interrogeant les témoins, le responsable du trafic ferroviaire. Il y aura un rapport mais on ne peut rien dire pour l'instant, les investigations se poursuivent", a aussi souligné Vera Moosmayer, porte-parole du ministère des Transports.

La voie ferrée sur laquelle circulaient ces deux trains Meridian, marque de la compagnie bavaroise BOB, était en principe sécurisée par un système, appelé PZB 90, censé forcer les trains au freinage pour éviter toute collision.

Mais selon le groupe de presse régional RND, le système d'aiguillage automatique a été "désactivé" manuellement.

D'après RND, il s'agissait de laisser un "train en retard", le premier impliqué dans l'accident, s'engager sur un tronçon à une voie. Or, avant qu'il n'ait pu rejoindre le point où les rails se séparent à nouveau, le poste d'aiguillage a laissé partir un deuxième train en sens inverse.

- Plus aucun disparu -

Mercredi, le grand quotidien de Munich Süddeutsche Zeitung, s'appuyant sur "une source bien informée", affirmait lui aussi qu'il semblait "que le responsable de la gestion du trafic ferroviaire ait désactivé par deux fois le système de sécurité".

"Quand il s'est rendu compte de son erreur, il était trop tard", toujours selon le journal.

Le choc s'est produit mardi matin vers 07H00 (06H00 GMT) sur la ligne entre Rosenheim et Holzkirchen, dans un bois situé à environ 60 km au sud-est de Munich, la capitale de la Bavière.

Mercredi, la police a par ailleurs indiqué qu'il n'y avait aucun disparu, "contrairement à une première hypothèse", et a maintenu son bilan de dix morts, sans fournir de précisions sur la raison de ce revirement.

L'accident a par ailleurs fait 17 blessés graves et 63 blessés légers.

Le ministre des Transports Alexander Dobrindt devait se rendre sur place dans la journée tandis que le chef du gouvernement de Bavière, Horst Seehofer, s'est rendu selon la chaîne d'information en continu N-TV, sur les lieux de l'accident mercredi matin avec le président de la Deutsche Bahn (DB), Rüdiger Grube.

Si les trains appartiennent à la compagnie BOB, filiale de Transdev (lui-même propriété du groupe français Veolia et de l'Etat français), le réseau ferré est propriété de la DB.

"En accord étroit avec les autorités chargées de l'enquête, les opérations de dégagement des deux trains régionaux ont commencé", à l'aide d'une "grue spéciale", a souligné Deutsche Bahn dans un communiqué.

Le parcours de 37 km entre Rosenheim et Holzkirchen reste interdit au trafic.

Plusieurs accidents ferroviaires sont survenus ces dernières années en Allemagne.

Avec AFP

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