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Afrique du Sud: journée de manifestations et de grève contre les licenciements


Des manifestants à Pretoria, en Afrique du Sud, le vendredi 7 avril 2017. (Archives)
Des manifestants à Pretoria, en Afrique du Sud, le vendredi 7 avril 2017. (Archives)

Des milliers de personnes ont commencé à manifester mercredi dans les principales villes d'Afrique du Sud pour exiger la fin des licenciements, dans le cadre d'une grève générale lancée par le principal syndicat du pays, la Cosatu.

Ce mouvement intervient à trois mois des élections générales du 8 mai. Le gouvernement du Congrès national africain (ANC), allié historique de la Cosatu, espère y conserver sa majorité absolue, malgré les difficultés économiques et les affaires de corruption qui l'éclaboussent.

"Nous voulons des emplois, rien que des emplois", a lancé la patronne de la Cosatu, Zingiswa Losi, lors d'une manifestation à Durban (nord-est), la troisième ville du pays.

"Nous ne pouvons plus parler de plans de licenciements ou de restructurations. Il y a aujourd'hui dans ce pays 9,3 millions de personnes à la recherche d'un travail", a-t-elle ajouté devant la presse, "si nous voulons relancer l'économie, nous ne pourrons pas le faire autrement qu'en créant des emplois".

Première puissance industrielle du continent, l'Afrique du Sud ne s'est jamais remise de la crise financière mondiale de 2008.

Son économie oscille entre des périodes de faible croissance - 1,3% anticipé par la Banque mondiale pour 2018 - et de récession technique et son chômage reste endémique avec un taux officielle autour de 27%.

Au pouvoir de la démission du très controversé Jacob Zuma il y a un an, son successeur le président Cyril Ramaphosa a promis de relancer l'économie, jusque-là sans résultats tangibles.

Il s'est également engagé à éradiquer la corruption à grande échelle qui a caractérisé le règne de son prédécesseur et gangrène les entreprises publiques du pays.

La grève de mercredi intervient alors que le géant public de l'électricité Eskom, plombé par une dette abyssale de quelque 27 milliards d'euros, est contraint depuis dimanche à des délestages massifs qui affectent tout le pays.

Malgré toutes ces difficultés, la plupart des analystes anticipent une large victoire de l'ANC aux prochaines élections.

Avec AFP

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