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Affrontement entre un groupe armé et l'ONU en Centrafrique


Un véhicule blindé de la Mission des Nations Unies est stationné devant le palais présidentiel à Bangui, la capitale de la République centrafricaine, le 8 octobre 2014.
Un véhicule blindé de la Mission des Nations Unies est stationné devant le palais présidentiel à Bangui, la capitale de la République centrafricaine, le 8 octobre 2014.

Des affrontements ont opposé dans le sud-ouest de la Centrafrique un groupe armé récemment créé et des éléments de la force de l'ONU en RCA (Minusca), a annoncé la mission onusienne dans un communiqué.

Les Casques bleus "sont intervenus dimanche à l'aube" pour "stopper le mouvement d'éléments armés du groupe Siriri vers la localité de Gamboula", dans le sud-ouest de la RCA, a indiqué la Minusca.

"A leur arrivée au village de Nassolé, où les éléments du groupe Siriri avaient érigé une barricade, les Casques bleus ont été la cible de tirs ennemis et ont riposté, provoquant des pertes parmi les assaillants", a-t-elle poursuivi.

"Quatre personnes ont trouvé la mort. L'un d'entre eux serait le chef de Siriri", a précisé à l'AFP une source sécuritaire.

Ce groupe armé "Siriri" a vu le jour fin 2017, dans le sud-ouest de la Centrafrique qui échappait largement jusqu'alors aux violences qui ravagent le pays depuis 2013.

>> Lire aussi : Enquête de l'ONU sur un Casque bleu soupçonné de trafic de munitions en Centrafrique

"La Minusca a renforcé son dispositif sécuritaire dans cette zone", a assuré lundi la Minusca.

Selon un communiqué du groupe armé consulté par l'AFP, "Siriri" se veut être une "plateforme" regroupant plusieurs factions, sans qu'il soit possible de déterminer sa réelle importance.

Cet affrontement intervient alors que les provinces de Centrafrique connaissent un regain de tensions depuis deux semaines.

Plusieurs groupes armés de l'ex-Séléka se sont réunis à Kaga Bandoro pour mettre en place une "coordination militaire" après des violences meurtrières dans le quartier musulman de la capitale début avril.

"L'option de descendre sur Bangui n'est pas exclue", avait déclaré jeudi à l'AFP Aboubakar Sidik Ali, chargé de communication du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), l'un des principaux groupes armés qui sévissent dans le pays.

"Il y a eu la semaine dernière une tentative de mouvement (en provenance de) Kaga-Bandoro, mais nous les avons dissuadé de continuer", a indiqué lundi à l'AFP le porte-parole de la Minusca, Vladimir Monteiro.

Vendredi, le président Faustin-Archange Touadéra a, de nouveau, prôné le dialogue avec les groupes armés qui sévissent en provinces, alors que l'Union africaine a entamé en juillet 2017 une médiation avec ces groupes armés.

Avec AFP

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