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Tchad : la France réaffirme son soutien au régime d’Idriss Déby


Au lendemain de la déclaration du président français Nicolas Sarkozy, selon laquelle Paris fera son devoir si les rebelles continuent leur agression contre N’Djamena, c’est-à-dire intervenir militairement, la France a dépêché mercredi dans la capitale tchadienne son ministre de la Défense, Hervé Morin. Il était porteur d’un message politique au président Déby : Paris se dit en faveur d’un gouvernement tchadien qui conserve son intégrité.

Le ministre français de la Défense a en outre confirmé l’existence d’une colonne rebelle qui se déplace lentement vers la capitale. Mais dans sa première conférence de presse hier depuis la fin de la bataille, le président Déby a affirmé que son gouvernement a maintenant pleinement le contrôle de la situation à N’Djamena et dans tout le pays. Il a dit également qu’il pourrait envisager de gracier les six Français condamnés dans le cadre de l’affaire de l’Arche de Zoé.

Pour sa part, l’ambassadeur du Tchad à Washington, Mahmoud Adam Béchir, dans un entretien accordé à la VOA, a de nouveau accusé le Soudan d’être l’instigateur de l’offensive rebelle. De leur côté, les rebelles continuent de s’en prendre violemment à la France. Ils ont lancé mercredi une mise en garde à Paris contre toute intervention militaire au Tchad. La rébellion affirme que ses troupes sont toujours aux portes de N’Djamena.

Des milliers de personnes fuient au Cameroun et au Nigéria

Sur le plan humanitaire, les autorités tchadiennes ont invité mercredi la population à revenir à N’Djamena. D’après le Haut Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés, ils sont au moins 30 000 à avoir fui vers le Cameroun voisin, dans la ville de Kousseri, à une quinzaine de kilomètres de la capitale tchadienne. Plus de 3 000 personnes, dont mille Tchadiens se sont également réfugiés dans l’Etat de Borno, dans le nord du Nigéria, limitrophe du Tchad, estime le Bureau du HCR dans ce pays. Hélène Caux, porte-parole du Haut Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés à Genève et responsable du programme Tchad-Soudan au sein de l’agence onusienne, a noté pour sa part qu'un certain nombre de réfugiés retournent maintenant à N'Djamena pendant la journée pour s'assurer que leurs domiciles n'ont pas été endommagés dans les combats. Mais toujours craintifs, ils regagnent le Cameroun pour y passer la nuit



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