Le président kényan Mwai Kibaki a renvoyé le chef de la police controversé, Mohamed Hussein Ali, dont les forces étaient accusées d'exécutions extrajudiciaires à grande échelle, de corruption et autres abus.
Son remplaçant est Mathew Kirai Iteere, qui était jusqu'à présent commandant de la "General service unit" (GSU), une unité paramilitaire de la police également accusée d'abus. Le président Kibaki n'a pas expliqué les motifs de sa décision.
Des associations de défense des droits de l'homme, kényanes et internationales, se sont félicitées du renvoi de M. Hussein Ali, tout en faisant valoir que beaucoup reste à faire pour réformer les forces de l'ordre. Elles ont accusé la police kenyane d'avoir procédé à des exécutions extrajudiciaires notamment au cours d'opérations contre des membres de la secte Mungiki. Autres reproches faits aux forces de l'ordre kenyanes : elles sont accusées de corruption, extorsion et tortures. Des allégations rejetées à maintes reprises par la police.