Les pays occidentaux rejettent les allégations du gouvernement iranien selon lesquelles ils encourageraient les violences postélectorales en Iran.La présidence tchèque de l’Union européenne a appelé, aujourd’hui, les Etats membres à convoquer les ambassadeurs iraniens en vue de protester contre la violence réponse des forces de sécurité iraniennes aux manifestations anti-gouvernementales.
La Grande-Bretagne, cible de certaines des critiques les plus virulentes de l’Iran, a annoncé qu’elle a entrepris d’évacuer les familles des membres de son personnel diplomatique en poste en Iran. Londres a aussi conseillé aux Britanniques de ne pas se rendre en Iran.
Pour sa part, le chef de la diplomatie syrienne, Walid al-Moallem, a averti l’Occident que toute ingérence dans les affaires internes de l’Iran nuirait aux négociations entre l’Iran et les Etats-Unis. Il s’exprimait après avoir reçu, aujourd’hui, à Damas, son homologue néerlandais, Maxime Verhagen.
Aujourd’hui également, le président du parlement iranien, Ali Larijani, que citent les médias iraniens, a appelé, dans un discours, à un réexamen des relations entre l’Iran et la Grande Bretagne.
L’Iran a expulsé le correspondant permanent de la BBC à Téhéran, accusant cette radio et la Voix de l’Amérique (VOA) de « manigancer les violences postélectorales » en cours en Iran. Le directeur de la VOA, Dan Austin, a rejeté ces accusations.
Dimanche, les autorités britanniques et américaines avaient publié des déclarations assurant qu’elles n’avaient connaissance d’aucune manipulation étrangère de l’opposition iranienne.
L’Italie a indiqué, aujourd’hui, qu’elle attend la réponse de l’Iran à une invitation à une réunion des principaux pays industrialisés cette semaine, à Trieste, pour discuter de la situation en Afghanistan et au Pakistan.