En route pour le sommet des Amériques, à Trinité-et-Tobago, le président américain Barack Obama a effectué une halte à Mexico, où il a eu des entretiens avec son homologue mexicain Felipe Calderon. Les deux hommes d’Etat se sont engagés à resserrer les relations entre leurs deux pays. Ils ont notamment l’intention d’accroitre la coopération bilatérale dans la lutte contre la crise économique mondiale, les changements climatiques et le trafic des stupéfiants.
Dans ce dernier domaine, le chef de l’exécutif américain a loué les efforts du Mexique pour démanteler les cartels de la drogue. Les Etats-Unis feront le nécessaire pour essayer de bloquer les envois illégaux d’armes et d’argent en territoire mexicain, a-t-il assuré.
L’escalade des violences liées au trafic de la drogue au Mexique préoccupe de plus en plus Washington, qui craint un débordement de ce phénomène dans les zones frontalières américaines proches du pays voisin. La violence liée au trafic de la drogue a fait plus 7000 morts depuis le début de l’année dernière, au Mexique
La visite de Barack Obama s’est déroulée dans un climat très différent de celui qui avait caractérisé les derniers séjours de son prédécesseur au Mexique. « Il y a de la sympathie au Mexique pour le président Obama parce qu’il ne vient pas donner de leçons, comme Bush le pédant….Deuxièmement, il y a cette perception du président Obama comme un défenseur des exclus et des marginalisées…tout d’abord parce qu’il est le premier président noir des Etats-Unis », explique Enrique Cisneros, un militant pour les droits de l’Homme.
Mais Angela Chavez, une comptable mexicaine, pense que l’absence de manifestations anti-Obama est due principalement au fait que les Mexicains ne savent pas grand-chose du nouveau chef de l’exécutif américain ; un point de vue partagé par Federico Estevez, un analyste politique qui enseigne à l’Institut autonome technique de la capitale mexicaine. « Bush était tout aussi populaire au début. Il avait fait tous les gestes appropriés au niveau symbolique… comme sa visite au ranch de l’ex-président mexicain Vincente Fox », souligne-t-il.
Enrique Cisneros, le militant pour les droits humains, dit n’avoir aucune illusion au sujet de Barack Obama. Il exprime ouvertement des doutes sur la capacité du chef de l’exécutif américain de procéder aux grands changements promis pendant sa campagne électorale l’année dernière. Et il ajoute qu’une seule personne ne peut pas déterminer la politique d’une grande puissance comme les Etats-Unis.
Le président Barack Obama se rend vendredi à la Trinité-et-Tobago pour participer au sommet des Amériques, réunion à laquelle sont attendus 33 présidents et chefs de gouvernements d’Amérique du Nord, du centre et du Sud