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Les fermiers américains s’urbanisent pour profiter du meilleur de deux mondes


Comment empêcher l’exode rural aux Etats-Unis? Une question d’actualité depuis la Première Guerre mondiale puisque à l’époque, une chanson s’interrogeait sur les moyens de faire revenir les GIs dans les campagnes américaines, après qu’ils eurent connu Paris.

Aujourd’hui, la question est de savoir comment maintenir les fermiers sur leur terroir, quand de petites localités urbaines avoisinantes peuvent les tirer de leur isolement. Les sondages montrent que plus d’un tiers des 5 millions de fermiers recensés aux États-Unis ne vivent plus – ni leurs familles d’ailleurs - en lisière de leurs champs de maïs ou à côté de leur étable. Non, près de deux millions d’exploitants agricoles font comme nombre de citadins, ils résident en ville et se rendent en voiture à la ferme tous les matins.

Parfois, un gardien reste pour assurer une présence pendant la nuit, parfois pas. Ou encore, la ferme est louée à un citadin rêveur, avide de l’isolement que fuit le fermier, qui se rend à sa ferme depuis la localité voisine. Comme de toute façon, rares sont les fermiers modernes qui élèvent et tuent les animaux qu’ils consomment, il n’est pas nécessaire de rester sur place pendant la nuit pour s’occuper du bétail ou de la volaille.


Selon le département américain de l’Agriculture, nombre d’écoles de communautés rurales ont fermé. Les enfants préfèrent être en ville, plutôt que de parcourir chaque matin des dizaines de kilomètres pour atteindre les rares établissements scolaires destinés à ceux qui persistent à rester dans les campagnes.


De nos jours, les épouses des fermiers travaillent, et pas toujours à la ferme. Elles préfèrent trouver des emplois en ville, pour gagner le supplément qui aide la ferme à boucler son budget.

Sans oublier qu’à la ville – même dans des petites localités – on peut trouver des hôpitaux, des magasins où acheter ou louer des vidéocassettes, des restaurants ou des bars, sans qu’on ait à souffrir du stress associé à la criminalité et aux embouteillages des grandes métropoles.


Bref, nombre de fermiers américains semblent bénéficier du meilleur de deux mondes: la beauté de leurs exploitations agricoles pendant la journée, l’immensité des paysages et l’air frais. Et chaque soir et durant le week-end, ils jouissent d’une vie plus confortable, avec des voisins, dans d’innombrables petites localités.

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