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Le monde dénonce les incidents anti-américains de Libye et d’Egypte


Le consulat américain à Benghazi en flammes
Le consulat américain à Benghazi en flammes
De nombreuses voix se sont élevées au sein de la communauté internationale pour condamner l’attaque contre le consulat américain à Benghazi, qui a coûté la vie à l’ambassadeur John Christopher Stevens et à trois de ses collaborateurs, et l'attaque contre l'ambassade américaine au Caire.

Toutefois, certains dirigeants ont axé leurs critiques sur le film tourné en Amérique, et qui se moque du prophète Mohamed et de l’Islam – film qui est à la base de ces attaques.

En Afghanistan, par exemple, le président Hamid Karzai a dénoncé le film, le qualifiant « d’acte odieux qui a suscité l’indignation. » M. Karzai n’a rien dit, dans sa déclaration, sur la mort de l’ambassadeur Stevens et de ses trois collaborateurs.
Une voiture incendiée devant le consulat américain de Benghazi
Une voiture incendiée devant le consulat américain de Benghazi

En Egypte, tout en condamnant le caractère insultant du film, le Premier ministre Hisham Qandil a appelé « à la retenue » dans les réactions.

En Grande-Bretagne, le secrétaire au Foreign Office, William Hague, a tenu à souligner que rien ne saurait « justifier » l’attaque contre le consulat et la mort des quatre officiels américains à Benghazi. Il a demandé aux autorités libyennes d’améliorer la sécurité, et de retrouver les responsables de ces crimes.

En France, le président François Hollande a de son côté condamné ce qui s’est passé à Benghazi, et exhorté les autorités libyennes à faire la lumière sur ce qu’il a appelé ces « crimes odieux et intolérables.»

En Allemagne, le porte-parole gouvernemental Steffen Seibert a dénoncé les attaques en Libye et en Egypte, ajoutant qu’une telle violence contre des installations diplomatiques « ne sauraient jamais être des moyens pour un débat politique ».

Le numéro 2 de l’ambassade libyenne à l’Onu, Ibrahim Dabbashi, a présenté ses condoléances aux familles des victimes, et rejeté la responsabilité de l’attaque sur « un groupe extrémiste hors-la-loi », disant que cet acte ne peut point être considéré comme « une défense de l’Islam.»

En Russie, le ministère des affaires étrangères a exprimé ses profondes préoccupations sur ces attaques en Egypte et en Libye, disant que toute attaque contre des diplomates représente un acte de terrorisme.

Le défunt ambassadeur Stevens
Le défunt ambassadeur Stevens
Au Liban, les militants shiites du Hezbollah ont condamné le film, le qualifiant « d’acte immoral » reflétant « le plus haut degré d’agression contre le plus important droit humain…le respect des croyances et convictions religieuses ». Le Hezbollah ajoute que le film montre « la vraie position de l’alliance américano-sioniste envers l’Islam et les musulmans ». Le groupe libanais n’a rien dit sur la mort des diplomates américains.

En Iran, le président de la commission parlementaire de la sécurité nationale et des affaires étrangères, Ala’eddin Borujerdi, a exhorté le président Barack Obama à « présenter des excuses » aux musulmans et de bloquer la diffusion de ce film.

La responsable de la politique étrangère de l’Union européenne, Catherine Ashton, a qualifié l’attaque contre le consulat américain « d’ignoble », et demandé aux autorités de traduire en justice les responsables de cet acte. Le chef de l’Otan, Fogh Rasmussen, a de son côté, souligné qu’une « telle violence ne saurait être justifiée.»

Nihad Awad, directeur exécutif du Conseil sur les relations américaino-islamiques, a qualifié le film « d’ordures », et de « tentative ignorante de provoquer » les musulmans qui devraient l’ignorer. Il a condamné les attaques contre les installations américaines en Egypte et en Libye.

Des manifestants escaladant le mur de l'ambassade américaine au Caire
Des manifestants escaladant le mur de l'ambassade américaine au Caire
Pour sa part, le SG de l’Organisation de la coopération islamique, Ekmeleddin Ihsanoglu, a dit que le film est « déplorable », tout en condamnant énergiquement la mort de l’ambassadeur américain et de membres de son personnel.


Amnesty International a déclaré qu’il s’agissait-là « d’une attaque délibérée ciblant le personnel américain » qui tentait de se mettre à l’abri. Les responsables de cet acte doivent être traduits en justice, conclut Amnesty.
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