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Un accord sur la dette de la Grèce, mais des experts disent que ce n'est que partie remise


Les dirigeants européens sont enfin parvenus à forger un compromis sur la dette d'Athènes, au terme de leur troisième réunion en trois semaines
Les dirigeants européens sont enfin parvenus à forger un compromis sur la dette d'Athènes, au terme de leur troisième réunion en trois semaines

On pare au plus pressé, disent certains experts, mais l'accord pourrait s’avérer insuffisant pour empêcher Athènes de quitter la zone euro en 2013.

Un accord sur le sort de la Grèce est intervenu lundi soir entre la Troïka – composée du Fonds monétaire international (FMI), de l’Union européenne (UE) et de la Banque centrale européenne (BCE).

Les ministres des Finances de la zone euro et le FMI se sont retrouvés une fois de plus lundi à Bruxelles pour tenter de débloquer une nouvelle tranche d'aide à la Grèce. Il s’agissait de leur troisième rencontre en trois semaines sur la question. L’accord, qui butait sur la question d'une éventuelle décote de la dette d'Athènes, est enfin intervenu dans la nuit.

L'Eurogroupe et le FMI ont accepté un compromis pour rendre viable sur le long terme la dette grecque, qui a atteint 180% du produit intérieur brut (PIB) en 2012, l'objectif étant de la ramener à 124% du PIB à l'horizon 2020, et non plus 120 %, comme les créanciers de la Grèce l’avaient espéré initialement.

Grâce à ce feu vert des 17 pays de l’Eurogroupe, Athènes va pouvoir recevoir une nouvelle tranche de prêts chiffrée à 57 milliards de dollars, sans laquelle elle aurait pu faire faillite.

Le Premier ministre grec, Antonis Samaras, a réitéré que son pays a fait « tout ce qu’il avait à faire » pour satisfaire aux demandes de ses créditeurs. Des arguments qui ne semblent pas faire l’unanimité puisque ces derniers ont toujours des doutes quant à la capacité d’Athènes à tenir ses promesses.

Les analystes sont partagés sur l’impact de ce nouvel accord. Dans l’immédiat, la Grèce évite la faillite mais pour certains experts, ce n’est que partie remise et Athènes pourrait encore être forcée d’abandonner l’euro en 2013.
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