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Patrice Talon, principal opposant du président Boni Yayi, de retour au Bénin


Thomas Boni Yayi, président du Bénin.
Thomas Boni Yayi, président du Bénin.

Le principal opposant au président en exercice Thomas Boni Yayi, l'homme d'affaires béninois Patrice Talon, est arrivé jeudi à Cotonou, mettant fin à un exil de deux ans à quelques mois de l'élection présidentielle.

L'appareil en provenance d'Abidjan le transportant a atterri sur l'aéroport de Cotonou en fin de matinée. Même s'il n'est pas encore officiellement candidat, M. Talon, 57 ans, se prépare pour la présidentielle de février prochain, selon ses proches collaborateurs et amis politiques qui ont récemment multiplié meetings et rencontres pour préparer le terrain à l'ancien "roi du coton". Parti en exil à Paris il y a plus de deux ans, mais toujours resté très actif au sein de l'opposition, l'homme d'affaires interrogé sur son éventuelle candidature avait confié le mois dernier à l'hebdomadaire Jeune Afrique: "Oui, je l'envisage". Il avait ajouté qu'il s'apprêtait à rentrer à Cotonou "en octobre au plus tard". Les prétendants ne peuvent officiellement se déclarer candidats avant janvier au scrutin prévu le 28 février.

Patrice Talon fut un des acteurs les plus puissants de la vie économique béninoise avant de devenir l'ennemi public numéro un de M. Boni Yayi. Longtemps proche du chef de l'Etat, dont il avait financé les deux dernières campagnes présidentielles, il a été accusé d'être le cerveau d'une tentative d'empoisonnement du président en 2012, puis d'être impliqué dans une tentative d'attentat à la sûreté de l'Etat en février 2013. A l'époque, entrepreneur incontournable dans les secteurs clés du coton et du port de Cotonou, M. Talon était déjà poursuivi au Bénin dans plusieurs affaires de malversations et avait fui son pays.

En mai 2014, le président Boni Yayi a finalement accordé son pardon à Patrice Talon, sonnant la fin d'une longue saga judiciaire. Le chef de l'Etat, au pouvoir depuis 2006, a quant à lui promis que son "nom ne figurera plus jamais sur aucun bulletin de vote". Mais des opposants craignent qu'il veuille supprimer la limitation des mandats présidentiels pour en briguer un troisième, à l'instar d'autres dirigeants africains.

Avec AFP

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