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La Palestine, Etat observateur non membre permanent de l’ONU


A Ramallah, en Cisjordanie, la nouvelle a été accueillie par des explosions de joie.
A Ramallah, en Cisjordanie, la nouvelle a été accueillie par des explosions de joie.
Dans un vote historique, une écrasante majorité de l’assemblée générale a dit oui à la requête de l’autorité palestinienne. 138 pays ont voté pour, bien au-delà de la majorité simple requise pour les 193 membres de l’ONU. Il y a eu 41 abstentions et 9 voix contre, dont les Etats-Unis, Israël et le Canada.

Peu avant le vote, le président de l’autorité palestinienne s’est adressé en arabe à l'Assemblée, disant qu’elle allait signer l'acte de naissance d'un Etat de Palestine. « Chaque voix qui nous soutient aujourd’hui est une voix de courage sans prix, chaque pays qui nous appuie affirme un soutien moral pour la liberté, les droits des peuples, la justice internationale et la paix. »

La France, la Chine et la Russie ont pesé dans la balance, mais aucun ministre des affaires étrangères arabe n’a fait le déplacement et seulement deux musulmans sont venus voter en personne, dont le ministre des affaires étrangères de Turquie, Ahmet Davutoglu, qui a été chaudement applaudi.

« Que ce soit clair, notre vision de la justice, de l’ordre international et des droits de l’homme ne va se matérialiser que le jour où nous verrons le drapeau de l’Etat Palestinien flotter à côté des nôtres comme membre à part entière des Nations Unies et ce jour est pour bientôt », a déclaré le chef de la diplomatie turque.

Les Etats-Unis étaient fermement opposés à la résolution. Susan Rice, leur représentante à l’ONU, affirme que ce nouveau statut ne signifie pas membre à part entière et n’établit pas un Etat palestinien. « Les effets d’annonce vont bientôt se dissiper et le peuple palestinien va se réveiller demain pour constater que peu a changé dans sa vie et que la paix durable s’est simplement éloignée ».

Même son de cloche pour le représentant d’Israël, Ron Prosor, pour qui cette initiative ne fait nullement avancer la paix, mais la fait plutôt reculer, car, selon lui, sur le terrain l'Autorité palestinienne ne contrôle pas la bande de Gaza.

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a solennellement appelé à la reprise des négociations directes, au point mort depuis plus de deux ans.
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