"Une petite extension… qui ne sera pas éternelle mais limitée dans le temps en tenant compte des exigences", a précisé Corneille Nangaa, président de la CENI depuis octobre 2015.
"Aujourd'hui ce sont des contraintes techniques qui ne permettent pas à la CENI d'organiser les élections avec fin 2016", a-t-il affirmé, rappelant que la RDC a déjà connu une extension pour des craintes techniques en 2006.
"Nous sommes encore en train de travailler sur le fichier. Avant de publier le calendrier, il faudra d'abord que nous soyons couverts par la Cour constitutionnelle. Une requête sera le cas échéant introduite auprès de la Cour pour demander cette extension" du calendrier électoral, affirme M. Nangaa.
Le président de la CENI évoque la nécessité de réviser le fichier électoral comme préalable à la tenue des élections.
Aussi, appelle-t-il à des concertations. Car, soutient-il, "si l’on veut organiser la présidentielle dans le délai constitutionnel, il faudrait renoncer à la révision du fichier électoral.
Ce qui, selon M. Nangaa, signifierait que l’on accepte que ces élections soient organisées sans 10 à 12 millions de jeunes qui ont nouvellement atteint l’âge de voter et "avec plus ou moins 2 millions de morts dont les noms sont sur la liste".
M. Nangaa est contestée par la composante religieuse de la société civile d’où il est issu. L’église catholique affirme n’avoir pas été associée à sa désignation. Des dissensions existent au sujet au sein des églises de réveil dont il est membre.