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Congo: un chef d'opposition à nouveau interdit de voyager vers Paris


L'opposition congolaise organise depuis dimanche, et jusqu'à mercredi, un dialogue alternatif pour s'opposer à un éventuel troisième mandat du président Denis Sassou Nguesso (photo).
L'opposition congolaise organise depuis dimanche, et jusqu'à mercredi, un dialogue alternatif pour s'opposer à un éventuel troisième mandat du président Denis Sassou Nguesso (photo).

Un haut responsable du premier parti d'opposition au Congo, Pascal Tsaty Mabiala, a été de nouveau interdit lundi soir par la police d'embarquer à bord d'un vol Air France Brazzaville-Paris, a-t-on appris auprès du politicien, déjà empêché de quitter le territoire congolais début juillet.

"Un officier m'a tout simplement dit que j'étais interdit de voyager jusqu'à nouvel ordre. Selon cet officier, l'interdiction est simplement verbale, mais ferme et vient de la hiérarchie", a déclaré à l'AFP Pascal Tsaty Mabiala, premier secrétaire de l'Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS, première formation d'opposition).

"Désormais, je me considère comme un prisonnier au Congo après cette deuxième interdiction" de voyager, a ajouté le député et président du groupe parlementaire de l'UPADS à l'Assemblée nationale, déjà empêché le 6 juillet par la police d'embarquer à bord d'un vol Air France au départ de Brazzaville pour Paris.

Des sources policières n'ont pu être jointes lundi soir par l'AFP pour confirmer les déclarations de M. Tsaty Mabiala, et le ministère de l'Intérieur n'a pas donné suite à une demande d'interview.

L'opposant affirme qu'il s'apprêtait à visiter en France sa famille, ainsi que des amis avec qui il comptait parler politique.

Selon lui, l'interdiction de voyager est liée au dialogue que l'opposition et quelques formations de la majorité organisent depuis dimanche, et jusqu'à mercredi, pour s'opposer à un éventuel changement de la constitution de 2002 qui permettrait au président Denis Sassou Nguesso de briguer un troisième mandat.

"On nous a interdit toutes les salles publiques pour tenir ce dialogue, mais nous avons résolu d'aller nous réunir au siège de l'UPADS. Donc, je me suis attiré les foudres" des autorités, a analysé M. Tsaty Mabiala, qui juge "curieux" que l'Assemblée nationale ne se sente pas "préoccupée" par son cas.

Le dialogue de l'opposition et d'une partie de la majorité fait suite à celui que le président Denis Sassou Nguesso a convoqué du 13 au 17 juillet à Sibiti (ouest), au cours duquel la majorité des participants a appelé au changement de la loi fondamentale pour lui permettre de briguer un troisième mandat en 2016.

M. Sassou Nguesso a dirigé le Congo entre 1979 et 1992 sous le règne du parti unique. Il est revenu aux affaires en 1997 au terme d'une sanglante guerre civile. Il a été élu en 2002 et réélu en 2009 au terme d'élections contestées par l'opposition et ne peut, selon la constitution actuelle, briguer un autre mandat.

Source: AFP

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