Algérie: chasse à l'homme après l'attaque d'une caserne

En Algérie, au moins un militaire tué et plusieurs blessés dans une attaque hier soir par un groupe important d’hommes armés de kalachnikovs et de lance-roquettes contre une caserne à Khenchela, dans le centre-est du pays, non loin de la frontière tunisienne.

Des étrangers, dont des Libyens et des Tunisiens, figuraient parmi les assaillants, qui ont utilisé un camion de produits frais destinés aux militaires pour forcer l’accès avec des armes lourdes. Les échanges de feu entre l’armée et les assaillants auraient duré plusieurs heures. Au moins un assaillant a été capturé, alors que l’opération de quadrillage est en cours.

Salima Tlemçani, qui est une spécialiste des questions de terrorisme au journal Al Watan, a dit à la Voix de l’Amérique que « la chasse à l’homme se poursuit, mais il est fort probable que quelques-uns des assaillants puissent prendre la fuite. »


Elle croit qu’il est trop tôt pour tirer des conclusions, mais il semble y avoir des points communs avec l’attaque contre un complexe gazier, récemment, en Algérie.

La journaliste prévoit des répercussions assez graves, résultant de tous les changements opérés « d’une manière brutale » dans la région. « Non seulement les terroristes peuvent se procurer des armes lourdes, mais ils ont un terreau assez important pour le recrutement de mercenaires islamistes de tous les pays de la région. »

Elle dit s’attendre à de telles attaques dans des pays comme la Mauritanie ou la Tunisie. La solution est d’autant plus difficile, fait-elle remarquer, qu’il est quasi-impossible d’avoir une frontière hermétiquement fermée, que ce soit du cote algérien, libyen ou tunisien.