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Mali : Washington appuie l’action française, mais appelle à une solution politique


Yacouba Konaté, 56 ans, arborant le drapeau français, le 14 janvier 2013.
Yacouba Konaté, 56 ans, arborant le drapeau français, le 14 janvier 2013.

L'administration Obama est prête à envoyer des instructeurs militaires en Afrique cette semaine pour aider à préparer les troupes des pays voisins qui pourraient être envoyées au Mali.

Les Etats-Unis disent qu'ils partagent les objectifs poursuivis par la France au Mali à travers ses frappes aériennes contre les rebelles islamistes dans le nord de ce pays, et travaillent en collaboration avec les Etats voisins en vue du déploiement d’une force d'intervention régionale. Toutefois, l'administration Obama dit qu’il doit y avoir une solution politique au conflit malien.


Selon la porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland, Washington étudie plusieurs demandes de la France pour soutenir sa campagne militaire en cours au Mali contre des terroristes liés à Al-Qaïda.

Le président Barack Obama , le 14 janvier 2013.
Le président Barack Obama , le 14 janvier 2013.
L'administration Obama est prête à envoyer des instructeurs militaires en Afrique cette semaine pour aider à préparer les troupes des pays voisins qui pourraient être envoyées au Mali en soutien au gouvernement de transition, a-t-elle fait savoir.

Les membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont discuté, pendant plusieurs mois, du déploiement d'une force d'intervention de la Communauté Economique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Mais ces pourparlers ont été rendus difficiles par les questions de savoir quels pays enverraient combien de soldats, pour combien de temps, et aux frais de qui.


«De toute évidence, lorsque les rebelles ont commencé à se déplacer vers le Sud, c’était un appel au réveil pour tout le monde. Et maintenant, avec l'appel urgent à l'aide extérieure du Mali, je pense que ce n'était pas juste en direction des Français, mais aussi en direction de la CEDEAO pour qu’elle accélère les choses, et nous sommes tous concentrés sur ce point également », a expliqué Victoria Nuland.


Malgré les gains de l’aviation française, qui a repoussé les rebelles sur certains fronts, les militants islamistes ont pris, lundi, la ville de Diabaly, à environ 400 kilomètres au nord de la capitale.

Pour Mme Nuland, « il n'y a pas de solution purement sécuritaire aux problèmes au Mali. » En plus de l’approche sécuritaire, les Etats-Unis déploient des efforts pour persuader toutes les parties prenantes maliennes « à s'engager et à commencer à se préparer pour les élections qui sont censées avoir lieu en avril de cette année », a-t-elle indiqué. « Cela va exiger un référendum libre, juste, un processus électoral transparent », a ajouté Mme Nuland.

Au-delà de la restauration de la démocratie, dit-elle, il doit y avoir un engagement économique pour répondre aux doléances des communautés sous-développées dans le Nord et un effort concerté pour convaincre ceux qui sont désireux de renoncer au terrorisme, a indiqué la porte-parole du département d’Etat.

Victoria Nuland a dit, par ailleurs, que les États-Unis demeurent préoccupés par l'influence politique et militaire du leader du putsch de mars dernier, le capitaine Amadou Sanogo Haya, et demandent instamment, à la fois à l’armée malienne et au gouvernement intérimaire, de le marginaliser.
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