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New York élargit l'accès des lycéens au planning familial


La pilule, parmi les contraceptifs mis à la disposition des lycéennes de la ville de New York
La pilule, parmi les contraceptifs mis à la disposition des lycéennes de la ville de New York
Chaque année, plus de 7.000 jeunes filles de la ville de New York tombent enceintes avant d’atteindre leur majorité, à 18 ans. Les deux-tiers avortent. Plus de 2.500 donnent naissance, et un grand nombre abandonnent ensuite leurs études.

Ces statistiques effarantes ont mené la ville de New York à élargir son programme de planning familial pour les élèves qui souhaitent y participer, certaines dès l’âge de 14 ans. Cela fait longtemps que l’on distribue les préservatifs dans les lycées de New York, mais les jeunes filles ont aujourd’hui accés au Depo-Provera, un contraceptif injecté tous les trois mois, ainsi qu’au Plan B, la pilule du lendemain.

Le programme de contraception est nécessaire, estime le Maire Michael Bloomberg. « La bonne nouvelle », dit-il, « c’est que nous avons fait baisser le taux de grossesse chez les adolescentes d’environ 25 pour cent au cours des dix dernières années. La mauvaise nouvelle, c’est qu’il reste encore énormément de filles qui tombent enceintes à un âge très précoce », déclare M. Bloomberg.

Michele Handelman, une infirmière-sage-femme et mère de deux élèves du secondaire, explique que la législation de l’État de New York donne aux adolescents le droit à la contraception et à l'avortement sans notification parentale. « Les adolescents ont le droit de recevoir des soins gratuits et confidentiels, pour prévenir les infections, se faire tester pour le VIH, et de se protéger contre la grossesse » souligne Mme Handelman.

A noter que les parents peuvent sortir leurs enfants de ce programme, mais selon Mona Davids, présidente du syndicat des parents de la ville de New York, la plupart d’entre eux ne savent même pas qu’ils ont ce droit. Et elle s’insurge contre ce droit que s’arroge la municipalité de fournir des contraceptifs à des mineurs à l’insu de leurs parents. Les lycées ne peuvent même pas donner une aspirine à un élève sans l’autorisation des parents, mais les jeunes peuvent réclamer la pilule du lendemain, s’insurge-t-elle.

Qu’en pensent les élèves, après tout, les plus concernés. Certains disent carrément qu’ils ne voudraient pas que leurs parents sachent qu’ils utilisent des contraceptifs. D’autres estiment que les parents devraient savoir.

Mme Mona Davids pense qu’il y a d’autres façons de décourager les grossesses prématurées. « Si le Maire Bloomberg se préoccupe réellement de nos enfants et de vouloir mettre fin aux grossesses chez les adolescentes, il devrait investir dans nos écoles, mettre de l'argent dans les budgets des établissements scolaires, afin qu'ils puissent se doter de programmes parascolaires et autres activités » dit Mme Davids.
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