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Zimbabwe : Mnangagwa assume déjà l’intérim de Mugabe parti en vacances


Emmerson Mnangagwa, le nouveau vice-président du Zimbabwe et potentiel remplaçant de Robert Mugabe.
Emmerson Mnangagwa, le nouveau vice-président du Zimbabwe et potentiel remplaçant de Robert Mugabe.

A peine nommé, le nouveau vice-président Emmerson Mnangagwa, assume déjà l’intérim du président Robert Mugabe, vieux de 90 ans, parti en vancace.

Selon la radio gouvernementale, Mugabe est parti en vacances en Extrême-Orient jusqu'à la mi-janvier.

"Le président Robert Mugabe a quitté Harare hier (dimanche) pour ses congés annuels en Extrême-Orient. Le président doit rentrer au Zimbabwe à la mi-janvier", a indiqué la radio Spot-FM dans son bulletin d'informations lundi matin, ajoutant qu'"en son absence, le vice-président Emmerson Dambudzo Mnangagwa est président par intérim".

La santé de M. Mugabe, 90 ans, fait l'objet de rumeurs récurrentes, et le président zimbabwéen se rend fréquemment à Singapour où il est suivi médicalement. Il y a encore été opéré de la cataracte en février, selon le gouvernement.

Le ministre de la Justice Emmerson Mnangagwa, un dur du régime, est devenu vendredi vice-président à la place de Joice Mujuru, après une purge au sein du gouvernement et du parti au pouvoir, la Zanu-PF. Autrefois considérée comme une candidate très sérieuse pour succéder au vieux président, celle qui fut son adjointe pendant dix ans a été accusée de corruption, d'incompétence et de complot contre le pouvoir, avant d'être limogée par M. Mugabe la semaine dernière, de même que huit ministres de ses amis.

Surnommé le "crocodile", Emmerson Mnangagwa, 68 ans, a gardé de fortes connexions dans l'armée et la police, qu'il a autrefois dirigées. Ministre de la Sécurité nationale dans le premier gouvernement zimbabwéen après l'indépendance en 1980, il a notamment supervisé la sanglante répression - elle aurait fait environ 20.000 morts, selon un bilan jamais confirmé - contre les dissidents dans les années qui ont suivi.

Agent électoral en chef lors des élections de 2008, c'est également lui qui a poussé l'opposition, arrivée en tête au premier tour de la présidentielle, à déclarer forfait.

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