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L'opposition va saisir la justice contre l'interdiction de manifester au Zimbabwe


Un policier anti-émeute regarde un manifestant tenant des fleurs dans ses mains pour symboliser la paix à Harare, Zimbabwe, le 17 août 2016.
Un policier anti-émeute regarde un manifestant tenant des fleurs dans ses mains pour symboliser la paix à Harare, Zimbabwe, le 17 août 2016.

L'opposition zimbabwéenne a annoncé vendredi son intention de déposer un recours contre l'interdiction de manifester imposée par la police à Harare, à la veille d'une nouvelle vague de manifestations prévue contre le président Robert Mugabe.

Annoncé mardi, l'ordre d'interdiction de tout rassemblement de masse dans la capitale, signé par le grand patron de la police zimbabwéenne Newbert Saunyama, est entré en vigueur vendredi et court jusqu'au 15 octobre.

Au moins dix-huit partis d'opposition, réunis sous la bannière d'une Initiative nationale pour une réforme électorale (Nera), et de nombreux mouvements issus de la société civile ont appelé à défiler samedi dans les villes du pays, dont Harare, pour exiger des réformes avant les élections générales de 2018.

"Nous déposons un recours contre cet ordre", a indiqué vendredi à l'AFP un porte-parole de la coalition de l'opposition, Douglas Mwonzora. "Le pouvoir a refait les mêmes erreurs et est retombé dans le même piège juridique que la dernière fois", a-t-il déploré.

La semaine dernière, les magistrats de la Haute Cour du Zimbabwe avaient déjà annulé une précédente mesure qui prohibait tout rassemblement à Harare.

"La manifestation de demain (samedi) aura lieu", a pour sa part assuré Promise Mkwananzi, un porte-parole du mouvement #Tajamuka ("Nous sommes agités") à la pointe de la fronde.

Depuis plusieurs semaines, le Zimbabwe est agité par une vague de protestations contre le régime du président Mugabe, 92 ans, qui dirige le pays d'une main de fer depuis 1980.

Le chef de l'Etat a ordonné la répression de tout rassemblement hostile, faisant de nombreux blessés parmi les manifestants, et prévenu qu'il continuerait sur cette voie.

Robert Mugabe compte se représenter à la fonction suprême en 2018, en dépit de la grave crise économique que traverse le pays depuis le début des années 2000, marquée notamment par un chômage de masse et un manque criant de liquidités.

Pour desserrer l'étau financier qui l'asphyxie, le gouvernement a décidé jeudi de lancer des "billets d'obligation", une nouvelle monnaie qui ne dit pas son nom indexée sur le dollar, ravivant les craintes de l'hyperinflation du début des années 2000.

Avec AFP

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