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Washington offre $5 millions pour deux Américains opérant au sein des shebab


Omar Hammami et Jehad Mostafa, deux Américains qui ont rejoint les shebab
Omar Hammami et Jehad Mostafa, deux Américains qui ont rejoint les shebab
Le département d'Etat américain a offert 5 millions de dollars de récompense pour des informations sur deux citoyens américains qui ont rejoint les rangs de la milice somalienne des shebab. Un des militants nés aux Etats-Unis, du nom d’al-Amriki, est connu pour ses vidéos de recrutement, ses chansons de rap djihadistes et ses batailles sur Twitter avec les dirigeants d'al-Shabab.

Dans l’une de ces vidéos non datées, le jeune Américain aux cheveux longs, arborant fièrement le style occidental au sein des shebab, disait mener une embuscade contre des soldats éthiopiens.

Né Omar Hammami, il est maintenant plus connu sous le surnom d'Abou Mansour al-Amriki – autrement dit « l'Américain ».

Originaire de l'Etat d'Alabama, il est allé vivre en Somalie en 2006, et a reçu une formation des militants liés au réseau terroriste Al-Qaïda.

Dans les années qui ont suivi, il est devenu l'un des principaux propagandistes du groupe, apparaissant dans des vidéos de recrutement en anglais et en arabe. Entre temps, il a même enregistré une chanson de rap djihadiste.

Actuellement, le département d'Etat américain offre 5 millions de dollars pour toute information pouvant mener à son arrestation, et à celle d'un autre citoyen américain en Somalie, Jehad Mostafa, qui résidait en Californie.

Dans une conférence téléphonique jeudi, un responsable de la sécurité des ambassades, Kirk Rice, a dit que le programme de récompenses fait partie de la stratégie américaine visant les commandants somaliens et étrangers des shebab.
« Nous avons fait cela auparavant, nous continuons à essayer d'obtenir des informations sur les principaux dirigeants des shebab. Nous essayons d'obtenir des informations sur les recruteurs-clés des shebab et ceux qui encadrent les combattants étrangers, et nous allons continuer à chercher et à tenter d’obtenir des renseignements sur les shebab dans l'avenir » a dit M. Rice.

Ces derniers mois, al-Amriki a eu des relations brouillées avec la direction des shebab, une situation exposée sur son fil Twitter et dans ses vidéos.

Il a dit craindre pour sa vie, alors que le fossé se creusait entre son aile de combattants étrangers et celle du chef des shebab, Ahmed Godane.

Le département d'Etat a précisé qu’al-Amriki serait toujours en Somalie à l’heure actuelle. Mais comme le groupe est déchiré, et sous la pression des forces de l'Union Africaine (UA) sur le terrain, il pourrait chercher refuge ailleurs, affirme Abdiwelli Sheikh Abdisamad, un analyste de Southlink à Nairobi.

« En toute honnêteté, je ne pense pas qu'ils vont vivre longtemps là-bas. Il ne restera pas longtemps là-bas. Il doit quitter le pays. Il est obligé. Al-Shabab, c’est quasiment terminé ! » déclare l’expert.

La milice Al-Shabab est sur la défensive après avoir été chassée des grandes villes somaliennes, à commencer par Mogadiscio en 2011.

Mais en début de semaine, le groupe a repris le contrôle d’Hudur dans le centre de la Somalie, après le retrait soudain des troupes éthiopiennes qui gardaient la ville.
Al-Shabab a également été tenu responsable d’une série d'attentats-suicide dans la capitale ces derniers mois.
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