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Egypte : Washington opte pour le « wait and see »


Le vice-président égyptien rencontrant les représentants des manifestants anti-Moubarak
Le vice-président égyptien rencontrant les représentants des manifestants anti-Moubarak

D’après Mme Clinton, la décision des Frères musulmans de s’engager dans ces négociations suggère qu’ils sont désormais impliqués dans le type de dialogue qu’encourage Washington. Les Etats-Unis ont été très clairs concernant leurs attentes par rapport à ces discussions, notamment une transition ordonnée menant à des élections libres et équitables, a déclaré la cheffe de la diplomatie américaine.

Alors que les manifestations se poursuivent en Egypte, le vice-président, Omar Suleiman, a engagé des discussions avec l’opposition. L’objectif est de travailler sur un plan de réforme qui mettrait fin au soulèvement populaire.

Ces négociations sont sans précédent puisque les Frères musulmans y ont pris part. C’est, en effet, pour la première fois, depuis des années, que des pourparlers ont eu lieu entre cette organisation islamiste interdite et le gouvernement égyptien.

La secrétaire d'Etat Hillary Clinton
La secrétaire d'Etat Hillary Clinton

Washington opte pour le « wait and see », a déclaré la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton. D’après Mme Clinton, la décision des Frères musulmans de s’engager dans ces négociations suggère qu’ils sont désormais impliqués dans le type de dialogue qu’encourage Washington.

Les Etats-Unis ont été très clairs concernant leurs attentes par rapport à ces discussions, notamment la nécessité d'une transition ordonnée menant à des élections libres et équitables, a déclaré la cheffe de la diplomatie américaine.

Et d’après les officiels de la Maison-Blanche, le président Barack Obama souhaite que cette transition commence immédiatement.

De son côté, le démocrate John Kerry, président de la Commission des affaires étrangères du Sénat, a qualifié d’ « extraordinaires » les discussions entre le vice-président Omar Suleiman et les représentants de l’opposition.

Le sénateur John Kerry
Le sénateur John Kerry

« Le président Moubarak a annoncé qu’il ne briguera pas un autre mandat. Son fils ne se présentera pas. Il a nommé un vice-président. Il a engagé un dialogue avec les protestataires. Il promet maintenant de lever l’état d’urgence ; ce qui constitue une ouverture majeure à un processus démocratique, autorisant le peuple à s’organiser, à parler, à se rencontrer dans un café. Je pense que c’est un début », a déclaré John Kerry.

Il s’est exprimé dans Meet the Press, une émission de la chaîne de télévision NBC, tout comme Mohamed El Baradei. Cet ancien chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) est récemment retourné en Egypte pour se joindre aux protestataires et soutenir leurs revendications.

Mohamed ElBaradei
Mohamed ElBaradei

M. El Baradei, qui dit ne pas avoir personnellement pris part aux négociations avec le vice-président égyptien, a émis des réserves sur l’avancement des réformes. « Il y a toujours un manque de confiance immense entre le gouvernement et les manifestants. Il y a de nombreuses craintes que le gouvernement fasse preuve de retenue pour ensuite revenir pour se venger », a-t-il déclaré, soulignant que le président Moubarak doit céder le pouvoir sans avoir pour autant à quitter le pays.

L’ambassadeur d’Egypte aux Etats-Unis, Sameh Shoukry, qui lui aussi était sur NBC, insiste sur le fait que des changements réels et durables ont été mis en place dans son pays. « Certainement, la situation telle qu’elle était, est terminée. Tout le monde est d’avis que la future Egypte sera vraiment différente de l’Egypte du passé. Il s’agit d’un moment majeur dans notre histoire », a expliqué l’ambassadeur Shoukry.



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