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Présidentielle en RDC : Vital Kamerhe souhaite une candidature unique de l'opposition


This photo released on his official Facebook page shows Iraqi Prime Minister Haider al-Abadi, center, surrounded by top military and police officers as he announces the start of the operation to liberate the northern city of Mosul from Islamic State milit
This photo released on his official Facebook page shows Iraqi Prime Minister Haider al-Abadi, center, surrounded by top military and police officers as he announces the start of the operation to liberate the northern city of Mosul from Islamic State milit

De passage à Washington avec d'autres leaders de l’opposition congolaise, le président de l'UNC explique à VOA Afrique sa vision en vue de prochaines échéances électorales.

Quel est l'objet de votre visite à Washington avec d'autres membres de l'opposition ?

Vital Kamerhe : "Nous avons été invités par les autorités américaines. Nous sommes venus parce que l’Amérique est un grand partenaire de la RDC. Nous venons ici pour dire qu’il y a des gens qui sont morts à Kinshasa. Il y a eu des violations graves des droits humains. Il y a des opposants : Jean-Bertrand Ewanga, Jean-Claude Muyambo, Diomi Ndogala, Evano, Mike Mukebayi et tous les autres qui ont été arrêtés tout simplement parce qu’ils ont donné une opinion contraire à celle du gouvernement. Ceci est insupportable parce que le peuple a eu gain de cause."

Après les violences lors des manifestations pour protester contre la modification de la loi électorale, à quoi travaille l’opposition congolaise ?

Vita Kamerhe : "Le président Kabila voulait changer la Constitution, nous l’avons stoppé net. Le peuple s’est réveillé le 19 janvier pour lui pour dire que nous préférons que tu marches sur nos cadavres que de vivre un nouveau mandat de souffrance. Que ce soit en Europe, à Kinshasa, et ici en Amérique, nous avons parlé du calendrier électoral qui est surchargé et assorti de 23 contraintes. Ce calendrier est certes global mais il n’est pas consensuel, il n’est pas réaliste. Le budget de ces élections est de 1,14 milliard de dollars américains, pour un pays qui a des recettes propres de 4 milliards. Nous disons que c'est une espèce de piège parce qu’on aura jamais cet argent.

Extrait 2 de l'interview avec Vital Kamerhe
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Que propose l'opposition ?

Vital Kamerhe : "Dans la proposition de l’opposition, nous ne retenons que les élections provinciales en 2015 parce qu’il faut changer les gouverneurs et pour les changer, il faut passer l’élection de nouveaux députés provinciaux qui auront la légitimité pour élire les nouveaux gouverneurs. Il faut élire les nouveaux sénateurs. Et, en 2016, nous nous focaliserons uniquement sur l’élection présidentielle et les élections nationales."

Avez-vous des assurances que le président Kabila ne se représentera pas pour un troisième mandat ?

Vital Kamerhe : "Nous disons en ce qui concerne une probable candidature du président Kabila que sur le plan constitutionnel, il n’a plus le moyen de le faire, sur le plan politique et social, le peuple congolais est débout. C’est pourquoi le président Kabila doit choisir entre terminer son deuxième mandat en paix ou alors il se dit, moi Kabila, je vaux plus que tout le peuple congolais, et décide d’endeuiller le peuple congolais. C’est aussi simple que ça. John Kerry a vu Kabila pour lui dire : "Il ne faut pas changer de Constitution, il ne faut pas vous représenter". Il a répété ce que le peuple congolais avait déjà dit, ce que l’église catholique avait déjà demandé."

Vous avez été candidat en 2011, serez-vous candidat en 2016 ?

Vital Kamerhe : "Nous avons changé des méthodes dans l’opposition. Nous avons commis des erreurs en 2011, il faut qu’on les corrige maintenant. La première erreur commise en 2011 était de focaliser la discussion de l’alternance au pouvoir sur des individus au lieu d’amener cette question au niveau d’un programme commun de l’opposition. Quand on aura cette vision commune, on parlera de la candidature unique de l’opposition. Les gens vont se donner des garanties mutuelles tout en sachant que l’opposition n’a pas le monopole de l’expertise et de la connaissance.

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On devra puiser aussi dans la société civile. On pourra aussi faire un peu comme le président Obama. S’il y a un monsieur qui a travaillé dans le temps et dont l’expertise est éprouvée et qui peut être utile pour la République, on peut faire appel à lui. Et il y une place pour la jeunesse et la femme dans tout ce que nous voulons faire."

Une candidature de Vital Kamerhe en 2016 est tout même envisageable ?

Vital Kamerhe : "Je ne saurai répondre à cette question maintenant. Il y a un temps pour tout. Il y a d’abord un temps pour combattre et un temps pour avoir un bon calendrier électoral.

Nous parlons des élections mais le territoire congolais est encore loin d'être sécurisé avec de multiples groupes armés.

Vital Kamerhe : Je dis que la première maladie du Congo, c’est la déliquescence de l’Etat. Nous avons perdu l’armée républicaine. Jadis, l’armée congolaise était appelée à la rescousse du Tchad pour récupérer une partie du Tchad qui était récupérée par la Libye. Et, les ex-Faz avaient gagné cette guerre-là. Maintenant nous n’avons plus une armée. Le Congo est assisté et éternellement assisté par la Monusco. La seule guerre que nous avons gagnée, c’est avec la brigade internationale contre les M23. Nous ne voulons plus qu’il y ait une seul groupe armé dans la ‘Est de la RDC et ailleurs sur le territoire congolais. C’est une question de volonté politique."

Extrait 3 de l'interview avec Vital Kamerhe
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Quelle est votre opinion sur le procès pour diffamation que vous avez sur le dos en ce moment-même ?

Vital Kamerhe : "C’est l’argument des faibles. J’ai agi comme président de l’UNC, la loi me protège et protège mon parti. Nous avons agi pour signaler aux observateurs de la Commission électorale nationale indépendante des allégations de fraudes. Remarquez que c’est après les évènements de janvier 2015 qu’on nous demande encore d’aller à un procès. Il ne faut jamais baser la gouvernance sur la haine et l’injustice."

Propos recueillis par Eddy Isango

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