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Vingt agriculteurs tués par des éleveurs armés dans le centre du Nigeria


Des musulmans prie lors à la Mosquée centrale dans la capitale financière du Nigeria, Lagos, le 31 juillet 2009.
Des musulmans prie lors à la Mosquée centrale dans la capitale financière du Nigeria, Lagos, le 31 juillet 2009.

Vingt agriculteurs qui priaient dans une mosquée ont été tués samedi par des éleveurs armés dans le centre du Nigeria.

"Les hommes armés ont ouvert le feu sur les fidèles à l'intérieur de la mosquée pendant la prière du matin" dans le village d'Etogi, tuant 20 personnes, a affirmé Bala Elkana, porte-parole de la police de l'Etat du Niger, qui a accusé des éleveurs peuls de la région d'avoir perpétré l'attaque.

"Ils ont ensuite tiré des coups de feu sporadiques dans le village, blessant huit personnes", a-t-il ajouté.

L'attaque a été menée en représailles du meurtre d'un éleveur survenu il y a quelques jours, lors d'affrontements opposant éleveurs nomades et agriculteurs autochtones pour l'accès à la terre, selon le porte-parole.

Les éleveurs peuls - qui pratiquent aussi l'agriculture - s'étaient installés près d'Etogi avec l'accord des anciens du village, à la condition qu'ils reversent à la communauté une partie de leur récolte à la fin de chaque saison agricole. Mais les Peuls ont refusé d'honorer l'accord cette année, affirmant que les terres leur appartenaient, selon M. Elkana.

La police, qui a ouvert une enquête, a arrêté trois personne soupçonnées d'être liées aux violences, a-t-il ajouté.

Des milliers de Nigérians ont été tués dans des conflits fonciers intercommunautaires au cours des dernières années dans des attaques suivies de représailles, notamment dans toute la ceinture centrale du Nigeria.

Les communautés, souvent divisées entre nomades et agriculteurs sédentaires revendiquant l'accès aux terres et à l'eau, se renvoient presque systématiquement la responsabilité des violences.

Les sécheresses fréquentes dans le nord obligent les éleveurs à se déplacer vers le sud à la recherche de nourriture pour leur bétail, empiétant sur les terres utilisées par les cultivateurs.

Le gouvernement nigérian, longtemps critiqué pour son inaction, a promis l'an dernier de mettre fin à ces conflits et proposé la création de zones de pâturage délimitées pour prévenir de nouveaux affrontements. Mais ces mesures ont été rejetées par les populations agricoles, conduisant les autorités à suspendre leur application.

Avec AFP

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