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Les "villes sanctuaires" américaines menacées de perdre les subventions fédérales


Des bénévoles apportent des dons à un groupe de migrants sans papiers qui cherchent du travail à San Diego, en Californie, le 4 février 2017.
Des bénévoles apportent des dons à un groupe de migrants sans papiers qui cherchent du travail à San Diego, en Californie, le 4 février 2017.

Le ministre américain de la Justice a lancé un avertissement aux villes et Etats qui continuent de protéger les clandestins en infraction avec la législation fédérale sur l'immigration.

Jeff Sessions a menacé de priver ces "villes et Etats sanctuaires" de subventions de la justice fédérale. Mais la résistance a déjà lieu, surtout que de nombreux Américains considèrent les lois sur l'immigration sont inhumaines.

La politique migratoire américaine a provoqué une série de manifestations à travers le pays, en soutien notamment aux sans-papiers qui sont arrêtés et expulsés. Des politiciens ont publiquement exprimé leur désaccord, comme Rafael Anchia, un démocrate du Texas.

"Cette situation fait peur à notre communauté... des immigrés et non-immigrants. Nous sentons que nous sommes attaqués. Et n'oubliez pas tout cela se produit après que le commandant en chef avait qualifié les Mexicains de violeurs et de criminels", affirme M. Anchia.

Des écoles, des églises et des villes entières se sont ainsi transformées en sanctuaires pour les immigrés illégaux.

"Nous leur ouvrirons nos portes. Nous leur fournirons un abri, de la nourriture et d'autres facilités pour qu'ils puissent se sentir en sécurité et en paix", indique Justo Gonzalez, responsable d'une église à Buffalo, dans l'Etat de New York.

Le ministre de la Justice a toutefois rappelé que le mépris de la loi ne sera pas toléré, surtout quand il s'agit d'expulser les étrangers auteurs de délits.

"Nous exigerons que les juridictions en quête de subventions du ministère de la Justice se conforment au code 1373 pour l'obtention de telles subventions", a déclaré Jeff Sessions.

L’éventuelle suppression des fonds fédéraux a contraint certaines villes à abandonner leur statut de sanctuaire.

"Nous ne voulons pas mettre en péril notre financement fédéral - l'argent que nous recevons maintenant et l'argent que nous pourrions recevoir à l'avenir", soutient Carlos Gimenez, maire du comté de Miami-Dade en Floride,

Mais la réaction est à l’opposé ailleurs. Le Maryland, qui borde la capitale américaine, envisage un projet de loi qui ferait de l'État entier un sanctuaire pour les immigrés. Pour Jeff Sessions, ce serait une grave erreur.

"Je voudrais dire aux habitants du Maryland que cela va exposer leur État à plus de risques de violence et de criminalité. Ce n'est pas une bonne politique", a affirmé le ministre Sessions.

Le président Donald Trump a déclaré au Congrès le mois dernier que son administration ne faisait que répondre aux appels du peuple américain qui veut un renforcement des lois sur l'immigration et de la sécurité aux frontières.

"En appliquant enfin nos lois sur l'immigration, nous augmenterons les salaires, nous aiderons les chômeurs, nous économiserons des milliards et des milliards de dollars et nous assurerons la sécurité de toutes nos communautés", avait déclaré le président Trump.

Pour le ministre Jeff Sessions, ne pas expulser les étrangers condamnés pour des délits tels que les agressions, cambriolages et trafic de drogue met en danger l'ensemble des communautés, en particulier les communautés d'immigrants dans les villes qui protègent les auteurs de délits.

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