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Venezuela : des détenus sortis de prison pour défendre le président


Nicolas Maduro
Nicolas Maduro

Portant des uniformes bleus, jaunes et roses et surveillés étroitement par des militaires, quelque 300 détenus, hommes et femmes, se sont rassemblés face aux bâtiments du ministère public, dans le centre de Caracas.

Le gouvernement vénézuélien a fait sortir de prison vendredi plusieurs centaines de détenus afin qu'ils manifestent pour dénoncer l'utilisation frauduleuse par l'opposition de leurs signatures en faveur d'un référendum pour révoquer le président Nicolas Maduro.

Portant des uniformes bleus, jaunes et roses et surveillés étroitement par des militaires, quelque 300 détenus, hommes et femmes, se sont rassemblés face aux bâtiments du ministère public, dans le centre de Caracas.

"Fraude ! Fraude !", ont-il scandé, apportant ainsi leur soutien au gouvernement socialiste, qui a saisi la justice pour bloquer ce référendum en affirmant que l'opposition de centre droit a commis une fraude aux signatures.

"J'ai trouvé (dans la liste présentée par l'opposition, ndlr) des signatures de détenus qui n'auraient jamais pu signer, même s'ils l'avaient voulu. Comment peuvent-elles apparaître là ?" a déclaré à l'AFP Iris Varela, ministre des Prisons, présente à cette manifestation.

L'opposition, qui a déposé 1,8 million de signatures en faveur du référendum, "a osé utiliser les identités de plus de 1.300 prisonniers", a-t-il clamé dans un discours.

Mme Varela a appelé le Conseil national électoral (CNE) à vérifier si d'autres détenus, parmi les 50.000 que compte le Venezuela, ont été inclus parmi les signataires.

Ses propos ont été applaudis par les détenus venus manifester, des pensionnaires des prisons d'El Rodeo, de Yare et de Los Teques.

Pour Dario Vivas, un des responsables du parti socialiste au pouvoir, "si des délits sont confirmés" dans la collecte de signatures, le processus en vue d'un référendum révocatoire devra être gelé.

Le CNE a validé 1,3 des 1,8 million de signatures présentées par l'opposition, et la semaine prochaine, au moins 200.000 signataires devront confirmer leur choix, en personne, en apposant leur empreinte digitale dans l'un des 128 points de validation habilités.

L'opposition, majoritaire au Parlement, veut à tout prix organiser ce référendum d'ici au 10 janvier 2017 car sinon, la consultation ne pourra pas entraîner de nouvelles élections mais seulement le remplacement de M. Maduro par son vice-président.

Le Venezuela, en plein chaos économique depuis la chute des cours du pétrole, sa principale richesse, est le théâtre d'émeutes et de pillages récurrents, la population étant lassée des pénuries d'aliments et de médicaments. D'après les sondages, sept Vénézuéliens sur dix souhaitent le départ de Nicolas Maduro, élu en 2013 et dont le mandat expire en principe en 2019.

Avec AFP

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