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Doublement des hospitalisations d'enfants et adolescents américains pour surdose d'opiacés


Un kit avec naloxone, antidote d'opiacés. Ces substances poussent les récepteurs cérébraux à se verrouiller et font « oublier » au corps de respirer. De son côté, Naloxone fonctionne en débloquant les récepteurs cérébraux et en aidant le corps a «se rappeler» de respirer. Ce kit, également connu sous son nom de marque Narcan, est présenté au South Jersey AIDS Alliance à Atlantic City, N.J. le mercredi 19 février 2014 (Photo AP / Mel Evans)
Un kit avec naloxone, antidote d'opiacés. Ces substances poussent les récepteurs cérébraux à se verrouiller et font « oublier » au corps de respirer. De son côté, Naloxone fonctionne en débloquant les récepteurs cérébraux et en aidant le corps a «se rappeler» de respirer. Ce kit, également connu sous son nom de marque Narcan, est présenté au South Jersey AIDS Alliance à Atlantic City, N.J. le mercredi 19 février 2014 (Photo AP / Mel Evans)

Les hospitalisations d'enfants et d'adolescents aux Etats-Unis pour surdoses d'antidouleurs opiacés ont plus que doublé entre 1997 et 2012, selon une étude publiée dans la revue médicale JAMA Pediatrics.

Un nombre croissant de ces surdoses a été attribué à des tentatives de suicide ainsi qu'à des ingestions accidentelles de ces médicaments chez les plus jeunes, précisent les auteurs.

Ils ont identifié sur cette période de 25 ans plus de 13.000 exemples dans lesquels des enfants et adolescents de un à 19 ans avaient été hospitalisés pour des surdoses d'opiacés prescrits par des médecins, dont 176 sont décédés.

Parmi les enfants de un à quatre ans, les hospitalisations pour surdose de ces antidouleurs ont augmenté de 205% de 1997 à 2012 et 161% chez les 15 à 19 ans.

Les jeunes enfants ont été hospitalisés principalement pour avoir ingéré ces anti-douleurs accidentellement. Mais pour la majorité des adolescents de plus de quinze ans, il s'agissait le plus souvent d'une tentative de suicide, précise la Dr Julie Gaither, une épidémiologiste de la faculté de médecine de Yale à New Haven (Connecticut, est), co-auteur de l'étude.

Quant aux autres adolescents, ces surdoses ont probablement résulté d'un usage de ces opiacés pour se droguer.

Les auteurs expliquent l'explosion des surdoses d'anti-douleurs chez les jeunes enfants au fait que leurs parents ou d'autres adultes vivant dans le foyer laissent ces médicaments à portée de main.

Ils pointent aussi le fait que la forte augmentation des surdoses de médicaments opiacés est la principale cause "de mortalité résultant de blessure" aux Etats-Unis.

Cela s'explique surtout par le fort accroissement de ces puissants antidouleurs dans les habitations.

Leur usage a explosé aux Etats-Unis ces dernières années conduisant les autorités fédérales à tirer la sonnette d'alarme face au bond des cas de surdose et d'accoutumance.

En 2012, les médecins ont fait 259 millions d'ordonnances pour ces opiacés.

L'étude précise également que la grande majorité des enfants et adolescents étaient blancs (73,5%) et couverts par des assurances médicales privées (48,8%).

La proportion de jeunes hospitalisés pour surdose d'opiacés issus de familles modestes bénéficiant de Medicaid, l'assurance santé pour les plus pauvres, est passée de 24,1% en 1997 à 44% en 2012.

Avec AFP

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