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Côte d’Ivoire : réactions mitigées aux prises de position américaines


Philip J. Crowley, porte-parole du département d'Etat
Philip J. Crowley, porte-parole du département d'Etat

le gouvernement américain multiplie les déclarations contre M. Gbagbo, l’appelant à remettre le pouvoir à Alassane Dramane Ouattara dont la victoire électorale a été reconnue par les Nations Unis, l’Union africaine et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), entre autres.

Les leaders régionaux et africains poursuivent leurs efforts en vue de persuader le président sortant ivoirien, Laurent Gbagbo, de remettre le pouvoir à Alassane Ouattara.

De son côté, le gouvernement américain multiplie les déclarations contre M. Gbagbo, l’appelant à remettre le pouvoir à Alassane Dramane Ouattara dont la victoire électorale a été reconnue par les Nations Unies, l’Union africaine et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), entre autres.

Les prises de position de l’administration Obama par rapport au dossier ivoirien suscitent des réactions mitigées. Lors d’une récente manifestation devant l’ambassade de Côte d’Ivoire à Washington, les protestataires ont exprimé leur soutien aux Etats-Unis.

Des partisans de Ouattara manifestant devant l'ambassade des Etats-Unis à Washington
Des partisans de Ouattara manifestant devant l'ambassade des Etats-Unis à Washington

« L’administration Obama a réagi au bon moment, au début de tout ce scénario, et c’est une très bonne chose que les Etats-Unis soient, pour une fois, du bon côté, du côté du président élu par le peuple », a déclaré Sosthène, un des manifestants et représentant du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI).

Défendre les résultats électoraux démocratiques est crucial pour la politique africaine du président Obama, estime Stephen Smith, spécialiste de l’Afrique de l’ouest. Citant ses conversations avec des officiels, M. Smith dit que le président Obama considère cette situation ivoirienne comme un manque d’égards à son endroit, étant donné que la crise a lieu à côté du Ghana, pays où il avait prononcé son discours sur la démocratie lors de son premier voyage en tant chef de l’exécutif américain en Afrique.

Les autorités américaines ont fait savoir, à plusieurs reprises, M. Gbagbo doit partir. Elles ont pris des sanctions contre ses proches, des membres de son gouvernement et lui-même.

Le président Gbagbo refuse tout contact avec les autorités américaines
Le président Gbagbo refuse tout contact avec les autorités américaines

Le président sortant ivoirien soutient, de son côté, que les Etats-Unis font partie d’une conspiration internationale contre l’indépendance de son pays. Il refuse de rencontrer les responsables américains ou de leur parler.

Cette semaine, des responsables du département d’Etat ont fait savoir qu’ils sont prêts à aider à organiser « une sortie digne » pour M. Gbagbo, mais que le temps presse.

Pour Gervais Gnaka Lagoke, analyste pro-Gbagbo, les étrangers comprennent souvent mal le contexte historique des pays africains. Ce que le président Obama doit savoir, a-t-il dit, c’est le président Gbagbo n’est pas parfait et qu’il a commis de nombreuses erreurs, mais qu’il est, aujourd'hui, le symbole de la résistance de millions d’Ivoiriens et de nombreux Africains.

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