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Une petite communauté chrétienne au Maroc, en majorité de pays subsahariens


Une église de la ville enclave de Melilla, avec vue sur le Maroc dans le fond, le 2 octobre 2005.
Une église de la ville enclave de Melilla, avec vue sur le Maroc dans le fond, le 2 octobre 2005.

Les chrétiens fréquentant des lieux de culte au Maroc sont en grande partie originaires d'Afrique subsaharienne et ne dépassent pas les 20.000 dans le royaume, où les 34 millions d'habitants sont très majoritairement musulmans.

Les deux tiers de ces chrétiens sont catholiques et un tiers protestants, selon un universitaire et spécialiste des religions au Maroc, interrogé par l'AFP.

Une soixantaine lieux de culte chrétiens sont officiellement recensés au royaume, dont une quarantaine catholiques, douze protestants et quelques orthodoxes.

Plus de 90% des chrétiens vivant aujourd'hui au Maroc sont originaires d'Afrique subsaharienne, selon l'universitaire. Les Européens, expatriés ou descendants de pieds noirs, sont donc très minoritaires.

Si les Marocains convertis au christianisme, estimés entre 2.000 et 6.000 selon un rapport du département d'État américain, doivent souvent vivre leur foi discrètement, les chrétiens étrangers jouissent d'une totale liberté et sont protégés par les autorités.

A condition de ne pas faire de prosélytisme, que la loi condamne d'une peine d'emprisonnement de trois ans.

La presse locale fait souvent état d'une présence missionnaire étrangère, principalement de protestants américains ou européens. En revanche, il y aurait peu de prosélytes chez les catholiques au Maroc.

La dynamique migratoire qu'a connue le pays ces deux dernières décennies, avec l'arrivée de plus en plus importante de chrétiens subsahariens a revigoré les lieux de culte chrétiens, jusque-là peu fréquentés.

Certaines églises longtemps restées fermées ont même rouvert leurs portes pour accueillir les nombreux étudiants africains.

Depuis une dizaine d'années sont apparues dans les quartiers périphériques de Casablanca ou Rabat des "églises de maison" fréquentées exclusivement par les migrants africains.

Selon la Constitution, l'"Islam est la religion de l'État, qui garantit à tous le libre exercice des cultes".

Les minorités religieuses du pays que sont les chrétiens, les juifs, les baha'is et les chiites, représentent moins de 1% de la population, qui reste majoritairement musulmane sunnite de rite malékite.

Aucun chiffre n'est disponible sur le nombre d'athées au royaume, dont certains revendiquent le droit de rompre publiquement le jeûne durant le mois du ramadan sans risquer d'être arrêtés et poursuivis.

Le roi Mohammed VI, qui prône un islam de juste milieu, est présenté comme descendant du prophète Mahomet et comme le "Commandeur des croyants".

Jusqu'à la fin des années 1950, le Maroc comptait une importante communauté juive, d'environ 250.000 personnes. Mais ce nombre n'a cessé de diminuer avec des vagues de départs vers Israël et la France, et ils ne seraient plus que 2.500 juifs marocains à vivre encore dans le pays.

Avec AFP

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