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Une dizaine de morts dans des affrontements entre groupes rivaux au Mali


Des jeunes gens armés, dans la ville de Douentza, Mali, le 27 septembre 2012.
Des jeunes gens armés, dans la ville de Douentza, Mali, le 27 septembre 2012.

Huit à dix personnes ont été tuées samedi au Mali, lors d'affrontements entre groupes armés, a-t-on appris dimanche de sources proches des protagonistes et des services de sécurité.

Des heurts meurtriers avaient déjà opposé en mai le groupe d'autodéfense sédentaire Ganda Izo au Groupe d'auto-défense touareg Imghad et alliés (Gatia, pro-gouvernemental) dans le nord du pays, alors que ces formations font partie des signataires de l'accord de paix au Mali.

"Une milice peule voulait installer une base militaire dans la commune de Gandamia, non loin de la ville de Douentza" (centre nord), a déclaré à l'AFP Ali Ag Bako, un combattant du Gatia joint par téléphone dans la région.

"Nous avons été obligés d'intervenir militairement. Au cours des affrontements, nous avons tué une dizaine d'ennemis et nous avons aussi des prisonniers", a-t-il affirmé.

Démentant "catégoriquement" cette version des faits, le président du Ganda Izo, Mohamed Attaib Sidibé, a affirmé à l'AFP, que le Gatia avait tendu une embuscade à des combattants de son groupe.

"Nos éléments étaient en campagne de sensibilisation près de Douentza dans le cadre du désarmement. Le Gatia a tendu une embuscade et a froidement tué nos éléments, emportant notre bétail, Il y a eu aussi dix prisonniers et des blessés", a affirmé M. Sidibé.

"Nous avons perdu une dizaine de combattants", a précisé Oumar Diallo, un autre membre du Ganda Izo, faisant état d'une tension "très vive" dans la zone et assurant que "ces crimes ne resteront pas impunis".

Une source de sécurité malienne dans la région a confirmé la mort de "huit à dix combattants du Ganda Izo". "Parmi les personnes tuées figurent des jeunes Peuls qui avaient quitté les groupes jihadistes pour intégrer le processus de paix", a souligné la même source.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Les jihadistes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes.

Avec AFP

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