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Un religieux suspendu pour des propos hostiles aux non-musulmans en Egypte


Des imans rassemblés dans une mosquée au centre du Caire, Égypte, 3 février 2015.
Des imans rassemblés dans une mosquée au centre du Caire, Égypte, 3 février 2015.

Salem Abdel Galil, un ancien responsable au ministère égyptien des Biens religieux, a été interdit d'exercer en Egypte et sera jugé pour avoir dit que les chrétiens et les juifs suivaient des religions corrompues et n'iraient pas au paradis.

Le religieux musulman a fait ces remarques lors d'une émission de télévision qu'il anime.

Elles ont provoqué un tollé dans un pays où la minorité chrétienne a été meurtrie ces derniers mois par des attentats revendiqués par le groupe jihadiste Etat islamique (EI).

Le ministère des Biens religieux, qui contrôle les mosquées du pays, a indiqué mercredi que M. Abdel Galil ne serait plus autorisé à prononcer de prêches à moins de se rétracter.

Naguib Gobrail, avocat et militant chrétien, a dit à l'AFP qu'il avait déposé plainte contre le religieux et qu'elle serait examinée le 24 juin par un tribunal correctionnel.

"C'est de la diffamation religieuse et une menace pour l'unité de l'Egypte", a dit M. Gobrail.

M. Abdel Galil a critiqué les religieux musulmans qui affirment que les chrétiens et les juifs sont des "croyants" et estimé que les non musulmans étaient des"infidèles" qui selon lui ne peuvent entrer au paradis.

La chaîne Mehwar, sur laquelle le religieux s'était exprimé, a présenté des excuses.

Salem Abdel Galil a présenté jeudi ses excuses "à ceux qui se sont sentis blessés" jeudi sur sa page Facebook, ajoutant que ces propos ne voulaient pas dire que les chrétiens devaient être attaqués.

La branche égyptienne de l'EI, qui sévit dans le nord du Sinaï, a menacé la minorité chrétienne, qui représente environ 10% des 92 millions d'Egyptiens, de nouvelles attaques.

Avec AFP

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