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Un proche de Zuma de retour à la tête de la compagnie nationale d'électricité sud-africaine


Le président sud-africain Jacob Zuma, 3 mai 2017.
Le président sud-africain Jacob Zuma, 3 mai 2017.

L'ex-patron de la compagnie nationale d'électricité sud-africaine Eskom, Brian Molefe, un proche du président Jacob Zuma, va reprendre son poste quitté il y a six mois à la suite de soupçons de corruption, ont rapporté vendredi les médias locaux.

"Il revient à son poste lundi", a déclaré le porte-parole du conseil d'administration d'Eskom, Khulani Qoma, sur la radio locale 702.

M. Molefe avait démissionné en novembre après sa mise en cause dans un rapport officiel sur la corruption au sommet de l'Etat.

Son nom était cité parmi les proches de la famille Gupta, une fratrie d'hommes d'affaires d'origine indienne soupçonnés d'influencer les décisions du chef de l'Etat.

Selon M. Qoma, les dirigeants d'Eskom ont jugé que ce rapport n'était pas "probant". "Le conseil d'administration a annulé sa décision initiale de lui accorder sa retraite anticipée", a-t-il ajouté.

Après son départ, Brian Molefe s'était vu promettre une juteuse prime de retraite de 30 millions de rands (2 millions d'euros) et avait été nommé député en février sous les couleurs du Congrès national africain (ANC, au pouvoir).

Ce parachute doré avait toutefois été refusé par la ministre des Entreprises publiques, Lynne Brown.

Derrière cette saga plane l'ombre des jeux politiques et des divisions au sein de l'ANC, écartelé entre un clan pro-Zuma et un groupe de rivaux incarné par l'ex-ministre des Finances Pravin Gordhan, dont le limogeage fin mars a fait scandale.

"L'ANC condamne la décision fâcheuse et irréfléchie de réinstaller Brian Molefe comme PDG de la compagnie d'électricité", a officiellement réagi le parti dans un communiqué.

La compagnie nationale d'électricité est au centre de toutes les attentions à l'heure où l'Afrique du Sud envisage de relancer son programme nucléaire civil avec un méga-contrat d'un montant de plusieurs dizaines de milliards d'euros.

Actuellement nourri à 90% par des centrales à charbon très polluantes, le réseau électrique de la première économie africaine frôle en permanence la saturation.

Avec AFP

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