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Un Casque bleu tué en Centrafrique, renforts prévus avant les élections (ONU)


La mort de ce soldat a lieu au moment où l'ONU s'apprête à envoyer des centaines de Casques bleus supplémentaires dans le pays.

Le soldat a été retrouvé mort à près de 400 km au nord de Bangui, dans la ville de Batangafo, où avaient éclaté des violences entre des éléments armés assimilés aux milices majoritairement chrétiennes anti-balaka d'une part, et d'autres assimilés à l'ex-Séléka, une coalition hétéroclite à dominante musulmane.

"Après une flambée de violence entre des éléments armés appartenant aux groupes anti-Balaka et ex-Séléka (...) une confrontation impliquant des éléments ex-Séléka a eu lieu à proximité d'un barrage de la Minusca. Au cours de cette confrontation, un Casque bleu a disparu et a, par la suite, été retrouvé mort", a détaillé dans un communiqué M. Dujarric.

Un responsable de l'ONU a rapporté que le Casque bleu était camerounais.

Le chef des Nations unies, Ban Ki-moon, a déploré la mort du soldat et réclamé que les responsables de sa mort soient traduits en justice.

Ces violences illustrent les nombreuses tensions qui secouent le pays à l'approche des élections législatives et présidentielle le 27 décembre.

Ce premier tour de scrutin, qui sera précédé par un référendum constitutionnel le 13 décembre, a pour objectif de remettre le pays sur les rails après deux ans d'une transition chaotique et la crise déclenchée en mars 2013 avec le renversement du président François Bozizé par la rébellion Séléka.

En amont du scrutin, l'Egypte va envoyer 750 soldats et la Mauritanie 140 policiers, selon un responsable de l'ONU.

Deux compagnies de Casques bleus servant en Afrique de l'Ouest pourraient aussi être déployées temporairement en République centrafricaine.

- Des drones pour survoler Bangui -

Ces renforts, qui représentent au total près de 1.140 Casques bleus, viendront compléter les forces de la mission de l'ONU en République centrafricaine (Minusca) qui compte déjà 12.000 soldats et policiers.

La Minusca prévoit également de déployer ses premiers drones de surveillance au-dessus de la capitale Bangui.

Des responsables de l'ONU sont par ailleurs en discussion avec le Vatican concernant la sécurité en amont d'une visite du pape François prévue les 29 et 30 novembre.

La Minusca "prévoit des renforts pour accroître la sécurité avant les élections. Des renforts devraient déjà être en place avant la visite du pape", a assuré le responsable de l'ONU, s'exprimait sous couvert d'anonymat.

Le chef de la Minusca a par ailleurs réclamé au Conseil de sécurité de l'ONU l'autorisation d'acheter des armes et des équipements pour la police et la gendarmerie centrafricaines.

La Centrafrique est soumise à un embargo international sur les armes depuis décembre 2013.

Le renversement en mars 2013 du président Bozizé par la rébellion Séléka a plongé l'ex-colonie française dans sa plus grave crise depuis son indépendance en 1960, déclenchant des tueries entre communautés musulmanes et chrétiennes en 2013 et 2014.

De nouveaux affrontements fin septembre à Bangui ont fait 61 morts et plus de 300 blessés avant que des forces internationales (Casques bleus et soldats français) ne réussissent à rétablir le calme.

Le niveau des violences a baissé depuis, mais de nombreux groupes armés continuent de sévir, ce qui a entraîné plusieurs reports des élections.

Avec AFP

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