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Un ancien chef du renseignement inculpé et écroué en Ouganda


Le général David Sejusa, ancien chef du renseignement
Le général David Sejusa, ancien chef du renseignement

Le général David Sejusa a été mis en détention alors qu’il s’était présenté devant une cour martiale à Kampala, accusé de s'être livré à des activités politiques, en contradiction avec les règlements de l'armée.

L’ancien chef du renseignement a plaidé non coupable des cinq chefs d'accusation, dont celui d'avoir voulu quitter l'armée sans y être autorisé.

Selon ses avocats, le général Sejusa a arrêté dimanche et s'est vu signifier, devant une cour martiale à Kampala, son maintien en détention jusqu'au 9 février, date à laquelle sera examinée sa demande de libération conditionnelle.

M. Sejusa, 61 ans, considère que les charges qui pèsent sur lui sont "ridicules", a expliqué son avocat Ladislaus Rwakafuuzi.

"C'est une décision politique parce qu'il soutient l'opposition et que ces gens (le gouvernement, ndlr) veulent le mettre hors-jeu."

La tension monte en Ouganda à l'approche de l'élection présidentielle, dont le premier tour a lieu le 18 février, et pour laquelle le président Museveni, au pouvoir depuis 1986, sera une nouvelle fois le grand favori.

Auparavant membre de la plus haute hiérarchie ougandaise et proche conseiller du chef de l'Etat, M. Sejusa est tombé en disgrâce en 2013 après avoir affirmé dans une note confidentielle que M. Museveni préparait sa succession en faveur de son fils Muhoozi Kainerugaba et prévoyait de faire assassiner ceux qui s'opposaient à ce projet au sein du régime.

Le général avait quitté l'Ouganda en avril 2013 pour s'exiler au Royaume-Uni, où il avait fondé le Front de la liberté et de l'unité, un parti d'opposition. Il était rentré en Ouganda début 2015 et avait brièvement été assigné à résidence.

Il ne compte pas parmi les candidats à l'élection présidentielle. M. Museveni affrontera au premier tour sept candidats, dont l'opposant historique Kizza Besigye, dirigeant du Forum pour un changement démocratique (FDC), et l'ex-Premier ministre Amama Mbabazi, ancien cacique du parti au pouvoir.

Muhoozi Kainerugaba Museveni dirige une unité des forces spéciales de l'armée chargée notamment de la sécurité présidentielle. Il avait nié en juin 2013 le projet prêté à son père de lui transmettre la présidence, affirmant: "L'Ouganda n'est pas une monarchie où le pouvoir se passe de père en fils".

Avec AFP

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