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Turquie : le meurtrier présumé du pilote russe dit ne pas craindre Moscou


Les funérailles du pilote russe Oleg Peshkov, le 2 décembre 2015. (REUTERS/Maxim Zmeyev)
Les funérailles du pilote russe Oleg Peshkov, le 2 décembre 2015. (REUTERS/Maxim Zmeyev)

Moscou accuse le Turc Alparslan Çelik d'avoir tué le pilote russe Oleg Peshkov de sang-froid le 24 novembre. L'incident a provoqué une grave crise entre la Russie et la Turquie.

Le ressortissant turc accusé par Moscou d'avoir tué un pilote militaire russe a déclaré vendredi à Istanbul ne pas avoir peur d'être la cible des forces russes, lors de sa première apparition publique depuis le début de la crise entre les deux pays.

La presse turque a diffusé jeudi des photos d'Alparslan Çelik assistant aux funérailles à Istanbul d'Ibrahim Kucuk, un nationaliste tué en combattant aux côtés des rebelles turkmènes en Syrie.

C'était la première apparition publique d'Alparslan Celik depuis la mort du pilote russe Oleg Peshkov, mitraillé lors de sa descente en parachute après s'être éjecté du Sukhoï-24 abattu par les F-16 turcs le 24 novembre à la frontière turco-syrienne.

L'autre pilote du Sukhoï-24 a été secouru après une opération de sauvetage menée conjointement par les forces spéciales russes et syriennes, au cours de laquelle un soldat russe a été tué.

Moscou accuse Çelik d'avoir tué Peshkov de sang-froid, et l'incident a provoqué une grave crise entre la Russie et la Turquie.

"Je suis allé en (Syrie) pour Allah. Nos âmes nous ont été données par Allah. Seul Allah peut prendre ce qui a été donné et c'est avec cette croyance que nous combattons", a dit Alparslan Çelik dans un entretien à l'agence de presse Dogan.

"Je n'ai aucune peur de la sorte (d'être visé par la Russie). Nous poursuivrons notre lutte jusqu'à notre dernière goutte de sang", a-t-il ajouté.

Alparslan Çelik, fils d'un haut responsable du Parti d'action nationaliste (MHP), a combattu depuis 2014 en Syrie aux côtés des rebelles turkmènes, une minorité turcophone dont la langue est très proche du turc moderne.

Les rebelles turkmènes sont de solides alliés d'Ankara dans la lutte contre les forces syriennes loyales au président Bachar Al-Assad, soutenu par la Russie depuis le début du conflit dans ce pays en 2011.

Selon le quotidien Hürriyet, Alparslan Çelik a indiqué au cours des obsèques qu'il faisait des "allers et retours" avec la Syrie, et qu'il allait y retourner.

L'ambassadeur russe à Ankara, Andreï Karlov, avait en décembre nommément accusé Alparslan Çelik d'avoir tiré sur Oleg Peshkov, et Moscou avait réclamé à la Turquie son arrestation immédiate, ainsi que celle de ses "complices", afin qu'ils soient jugés.

Çelik n'a jamais explicitement confirmé ou nié son implication dans la mort du pilote.

AFP

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