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La Turquie accuse la Russie d'avoir à nouveau violé son espace aérien


Recep Tayyip Erdogan s'adresse à ses partisans à Ankara, le 28 janvier 2016. (Yasin Bulbul, Presidential Press Service, Pool via AP)
Recep Tayyip Erdogan s'adresse à ses partisans à Ankara, le 28 janvier 2016. (Yasin Bulbul, Presidential Press Service, Pool via AP)

"Un Su-34 appartenant à l'aviation russe a violé l'espace aérien à 11 h 46 locale" vendredi, selon la Turquie. L'Otan a également réagi, enjoignant samedi Moscou de "respecter pleinement" son espace aérien.

L'Otan et la Turquie, membre de cette alliance, ont fermement condamné samedi 30 janvier une nouvelle violation la veille de l'espace aérien turc par l'aviation russe, le président Recep Tayyip Erdogan mettant en garde la Russie contre les "conséquences" de ces "actes irresponsables".

La Russie a de son côté qualifié de "propagande sans fondement" les accusations turques de violation de son espace aérien.

Cette mise en garde intervient deux mois après qu'un bombardier russe a été abattu fin novembre par l'aviation turque au-dessus de la frontière syrienne, provoquant une grave crise diplomatique entre Moscou et Ankara.

"La Russie devra assumer les conséquences si elle continue de telles violations contre les droits souverains de la Turquie", a déclaré le président turc à la presse, à l'aéroport d'Istanbul.

"De tels actes irresponsables ne profitent ni à la Fédération de Russie, ni aux relations entre l'Otan et la Russie, ni à la paix régionale ou globale", a-t-il ajouté.

L'ambassadeur russe convoqué à Ankara

Ankara a convoqué vendredi l'ambassadeur russe Andreï Karlov pour lui faire part de sa "ferme condamnation" d'une nouvelle violation de son espace aérien par un avion russe, a annoncé samedi le ministère des Affaires étrangères, dénonçant une "attitude irresponsable".

"Un Su-34 appartenant à l'aviation russe a violé l'espace aérien à 11H46 locale hier"(09H46 GMT vendredi), a affirmé le ministère dans un communiqué.

"Nous soulignons une fois de plus que la Russie porte l'entière responsabilité de toutes conséquences graves résultant d'une telle attitude irresponsable", ajouté le ministère, soulignant qu'Ankara avait pressé la Russie "d'agir avec responsabilité".

Le ministère n'a pas précisé où cette nouvelle violation aurait eu lieu. Mais, selon lui, "cette violation est une nouvelle indication concrète que la Russie agit pour créer des problèmes en dépit des mises en gardes claire de notre pays et de l'Otan".

L'Otan appelle au calme et à la désescalade

L'Otan a immédiatement emboité le pas à la Turquie, enjoignant samedi Moscou de "respecter pleinement" son espace aérien.

"J'appelle la Russie à agir de manière responsable et à respecter pleinement l'espace aérien de l'Otan", écrit dans un communiqué publié à Bruxellesle secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg, qui ajoute que "la Russie doit prendre toutes les mesures nécessaires pour s'assurer que de telles violations ne se répètent pas".

Comme lors de la crise de novembre, M. Stoltenberg a appelé au "calme et à la désescalade", saluant les contacts entre Ankara et Moscou.

Un avion russe avait alors été abattu par la chasse turque, un incident qui avait durci les relations diplomatiques entre la Russie et la Turquie, pays opposés dans le conflit syrien.

La Russie soutient le régime de Bachar al-Assad tandis que la Turquie estime que son départ est nécessaire pour trouver une solution au conflit.

Aucun commentaire de l'ambassade

Interrogée samedi, l'ambassade russe à Ankara s'est refusée à tout commentaire sur l'entretien entre son ambassadeur et les autorités turques.

"Nous ne ferons aucun commentaire sur les discussions avec ses collègues du ministère des Affaires étrangères", a déclaré Igor Mityakov, porte-parole de l'ambassade russe à l'agence RIA Novosti.

La Russie mène une intense campagne de bombardements en Syrie depuis le 30 septembre pour venir en aide au régime de son allié Bachar al-Assad. Elle est souvent critiquée par les rebelles et l'Occident qui l'accusent de viser des groupes non jihadistes et de faire des victimes civiles.

Des représentants de l'opposition syrienne et du régime de Damas sont depuis samedi à Genève pour mener des discusions dans l'espoir de mettre un terme à 5 ans de guerre.

Avec AFP

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