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Tunisie: 2 soldats tués et 4 blessés dans des affrontements avec des jihadistes


Des forces de sécurité déployées lors d'une attaque des jihadistes.
Des forces de sécurité déployées lors d'une attaque des jihadistes.

Selon le porte-parole du ministère de la Défense, des affrontements, lundi, avec des jihadistes dans un massif montagneux du centre-ouest de la Tunisie, ont fait deux morts et quatre blessés parmi les militaires.

"Lors d'une opération de ratissage, des terroristes retranchés sur le mont Sammama ont ouvert le feu sur nos soldats et, après un échange de tirs, deux militaires sont tombés en martyrs et quatre ont été blessés", a précisé Belhassan Oueslati.

Selon lui, une unité de l'armée tunisienne effectuait une opération de recherches à la suite de l'enlèvement dimanche d'un berger. Interrogé par un correspondant de l'AFP, une source sécuritaire avait auparavant indiqué que ce berger de Sidi Harath, âgé de 37 ans, avait été "enlevé dimanche soir par des +jihadistes terroristes+ alors qu'il faisait paître ses moutons". Son sort n'est pas connu.

Le mont Sammama, situé dans la province de Kasserine, est voisin du mont Chaambi, considéré comme la principale base arrière du maquis jihadiste, près de la frontière algérienne.

Le principal groupe extrémiste armé tunisien lié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), la Phalange Okba Ibn Nafaa, a revendiqué en soirée le meurtre des deux soldats, selon Site intelligence group, spécialisé dans la surveillance des groupes jihadistes sur internet.

Evoquant "l'exécution de deux espions", il a menacé toute "personne aidant ou renseignant (l'armée) sur les moudjahidines", d'après la même source.

La Phalange Okba Ibn Nafaa est l'auteur de plusieurs attaques meurtrières contre les forces armées tunisiennes. Fin août, elle a revendiqué le meurtre d'un douanier dans le gouvernorat de Kasserine, là aussi près de la frontière avec l'Algérie.

Selon Tunis, Okba Ibn Nafaa est également responsable de l'attentat contre le musée du Bardo, le 18 mars dans la capitale (21 touristes et un policier tués). Bien qu'il ait été revendiqué par le groupe Etat islamique (EI), les autorités tunisiennes ont jugé possible une scission au sein de la Phalange, dont une partie aurait rejoint l'EI.

Le chef du groupe, Lokmane Abou Sakr, a été tué fin mars lors d'une opération des forces spéciales dans la région de Gafsa (centre).

Depuis la révolution de 2011, la Tunisie fait face à une augmentation des attaques jihadistes, la plupart revendiquées par des mouvements liés à Aqmi, qui ont coûté la vie à des dizaines de militaires, policiers et gendarmes.

La plus sanglante contre les forces armées s'est produite à l'été 2014, lorsque des jihadistes ont tué 15 soldats sur le mont Chaambi, où l'armée tente de déloger depuis fin 2012 des groupes armés.

Le chaos en Libye voisine a favorisé l'émergence de groupes jihadistes qui forment notamment des Tunisiens au maniement des armes à l'instar de deux assaillants du Bardo mais aussi du tueur de Sousse, responsable fin juin de la mort de 38 touristes dont 30 Britanniques dans une attaque revendiquée par l'EI.

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