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Troisième anniversaire de l'indépendance pour le Soudan du Sud


Des festivités à Juba à l'occasion du 3ème anniversaire de l'accession du pays à l'indépendance (Photo AFP)
Des festivités à Juba à l'occasion du 3ème anniversaire de l'accession du pays à l'indépendance (Photo AFP)

Le Soudan du sud célébrait le 9 juillet le troisième anniversaire de son accession à l’indépendance, alors qu’un conflit ravage le pays depuis près de sept mois.

Depuis décembre 2013, lorsque l’ancien vice-président Riek Machar a rallié les Nuer pour affronter le président Salva Kiir et ses alliés Dinka, le pays est plongé dans le chaos. Les négociations et les accords de paix se multiplient, sans aboutir. La majorité du pays est plongée dans la violence intertribale, mais les Sud-Soudanais restent optimistes.

Les violences ont fait au moins 10.000 morts et 1,5 millions de déplacés.

A l’intérieur de la mosquée de Bentiu, l’odeur dégagée par les cadavres est presque intenable. Des lambeaux de vêtements jonchent encore le sol. Le 15 avril 2014, des rebelles ont tué plusieurs centaines de civils, dont les dépouilles ont été jetées dans des fosses communes. Le gouvernement a repris la localité, mais la tension persiste.

Les bâtiments publics et les complexes des ONGs ont été pillés, les vitres brisées. Les habitants ont déserté leurs domiciles, et il reste impossible de se déplacer, à moins de rejoindre un convoi armé de l’Onu. Ici et là, des enfants soldats armés de mitrailleuses montent la garde.

Roda Nyakuon Mathok, une déplacée, veut la paix – rien que la paix, dit-elle. A ses côtés, Samuel Matut Pop, 24 ans, qui se dit très fier d’être sud-soudanais. « Je n’irai jamais dans un autre pays », ajoute-t-il.

Nimule, près de la frontière avec l’Ouganda, est une région qui n’est dominée ni par les Nuer, ni par les Dinka. Elle s’est déclarée neutre très tôt dans le conflit, qui l’a épargnée. Elle pourrait servir d’exemple au reste du pays, fait valoir Joseph, un habitant.

Par ailleurs, l’espoir est que plus de la moitié des onze millions de Sud-Soudanais ont moins de 24 ans, sont mieux éduqués que leurs parents, et rejettent les rites tribaux.




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