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Toujours pas d'accord sur le gouffre fiscal


Le président Barack Obama va parcourir le pays cette semaine pour plaider en faveur de son projet budgétaire
Le président Barack Obama va parcourir le pays cette semaine pour plaider en faveur de son projet budgétaire
Les négociations sur les moyens d’éviter le gouffre fiscal, n’avancent guère pour l’instant. Cette semaine, le président Barack Obama compte sillonner le pays pour plaider en faveur des réformes préconisées par les démocrates. De leur côté, les législateurs des deux grandes formations politiques – démocrates et républicains - ne perdent pas espoir.

Le travail a repris ce lundi au Congrès, après le congé de Thanksgiving, et les parlementaires planchent à nouveau sur le projet pour empêcher l’économie de subir un choc de taille le 1er janvier. Il s’agit de parvenir à un compromis budgétaire pour éviter l’entrée en vigueur automatique de mesures fiscales qui pénaliseraient les contribuables, tout en amputant nombre de programmes fédéraux.

Début novembre, la première série de pourparlers sur la question entre la Maison Blanche et les dirigeants du Congrès n’a pas abouti. Maintenant que les négociations reprennent, les législateurs se manifestent dans les médias pour souligner leur volonté d'envisager des choix politiquement douloureux si nécessaire, afin de forger un accord bipartisan.

« Nous ne devons pas adopter des positions inflexibles », a préconisé le député républicain Peter King dans l’émission « Meet the Press » sur la chaîne NBC. Même son de cloche du sénateur démocrate Richard Durbin sur la chaîne ABC. « Mettons tout sur la table. Nous pouvons résoudre ce problème », a-t-il martelé, optimiste.

Plusieurs législateurs républicains, dont l’influent sénateur Lindsey Graham, se disent prêts à revenir sur leurs promesses de ne jamais voter pour l’alourdissement de la fiscalité et de chercher à réduire le déficit budgétaire uniquement en coupant dans les dépenses.

Côté démocrate, le sénateur Durbin estime que le parti ne doit pas hésiter à heurter ses partisans en acceptant des réformes au programme d’assurance santé Medicare pour les personnes âgées, dont le coût croissant grève le budget de l’Etat. « Nous voulons que les personnes âgées aient accès à Medicare aussi bien maintenant qu’à l’avenir. Nous pouvons procéder à des réformes significatives sans compromettre l'intégrité du programme », a-t-il dit.

Des divergences de vues persistent entre les deux partis. Pour les républicains, la meilleure façon d'augmenter les recettes publiques est de limiter les crédits d’impôts, plutôt que d’alourdir la fiscalité pour les couches les plus aisées de la société, comme le préconisent le président Obama et les législateurs démocrates. Les démocrates admettent que les coûts de Medicare devront être réduits, mais ils restent fermement opposés au projet républicain de remanier le programme en profondeur.

En tout cas, démocrates et républicains ne semblent pas camper sur leurs positions comme c’était le cas en début d’année, ou encore l’année dernière, lorsque les négociations sur la dette publique avaient échoué, entrainant une décote de la note des Etats-Unis par les agences de notation.

Depuis des années, les sondages d'opinion montrent qu’une majorité écrasante d’Américains souhaitent le compromis et rejettent la rigidité idéologique qui a plongé Washington dans l’impasse.

Les économistes avertissent qu’en l’absence d’un accord sur la dette, les États-Unis risqueraient de retomber en récession, car l’économie devrait absorber les hausses d'impôts et les réductions de dépenses automatiques prévues dès janvier.
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