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Le Soudan expulse des rebelles tchadiens avant le voyage de son président à N’Djaména


Des rebelles tchadiens (Archives)
Des rebelles tchadiens (Archives)

N’Djaména avait expulsé, en mai dernier, Khalil Ibrahim, leader du Mouvement pour la justice et l’égalité, un groupe rebelle soudanais du Darfour, Khartoum semble rendre la politesse. Les autorités soudanaises ont, de leur côté, annoncé l’expulsion de divers leaders rebelles tchadien, notamment Mahamat Nouri et Timan Erdimi.

Le Soudan a expulsé des leaders rebelles tchadiens de son territoire avant la visite, mercredi, à N’Djaména, du président soudanais Omar el-Béchir, la première dans un pays membre de la Cour pénale internationale, qui a lancé un mandat d’arrêt contre lui pour crimes de guerre et génocide.

Selon des sources proches de la présidence tchadienne, le leader soudanais prendra part au sommet de deux jours des Etats sahélo-sahariens à N’Djaména.

Le président soudanais
Le président soudanais

Après s’être accusés pendant plusieurs d’abriter les groupes hostiles à leurs régimes respectifs, le président tchadien Idriss Deby Itno et son homologue soudanais ont décidé d’enterrer la hâche de guerre.

N’Djaména avait expulsé, en mai dernier, Khalil Ibrahim, leader du Mouvement pour la justice et l’égalité, un groupe rebelle soudanais du Darfour, Khartoum semble rendre la politesse. Les autorités soudanaises ont, de leur côté, annoncé l’expulsion de divers leaders rebelles tchadien, notamment Mahamat Nouri et Timan Erdimi.


Djibril Assali, membre de l’Union des forces pour le changement démocratique (UFCD), un groupe rebelle tchadien opérant à partir du Soudan, a confimé l’expulsion de ces rebelles. Toutefois, il soutient que la décision du Soudan ne signifie pas la fin de la rébellion tchadienne.

« Si on a décidé de prendre les armes, c’est parce que nous avons une cause à défendre, c’est parce qu’une dictature qui s’est imposée au Tchad… il y a des injustices et il y a une mauvaise gouvernance », a expliqué Assali.

Pour leur part, les ONG tchadiennes de défense des droits humains s’insurgent contre la visite du chef de l’Etat soudanais à N’Djaména. « C’est quand même inadmissible que el-Béchir, qui est sous mandat d’arrêt de la CPI, soit invité à une rencontre ici au Tchad, le Tchad qui a signé le Statut de Rome conter l’impunité et tout ! », a déclaré une militante tchadienne des droits de l’Homme.

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